General Electric se recentre sur ses points forts
En difficulté, le conglomérat américain a annoncé lundi un plan de restructuration visant à se recentrer sur l’aéronautique, la santé et l’énergie
General Electric (GE), dont la capitalisation boursière a fondu de plus de 100 milliards de dollars depuis janvier, va céder ses activités dans les transports et les services d’électricité dans le cadre d’un plan de cessions d’actifs de 20 milliards de dollars.
Il va en outre se désengager du groupe de services pétroliers américains Baker Hughes dont il détient 63% du capital, mais ne pourrait cependant pas le faire avant 2019, selon un accord conclu lors du rachat de Baker Hughes l’an dernier.
Ces actions vont s’accompagner d’une cure d’austérité comprenant des milliers de suppressions d’emplois, mais GE n’a pas donné le nombre d’emplois affectés ni les régions concernées. GE prévoit de réduire à terme les effectifs du personnel (24000 salariés environ) travaillant dans la recherche, dans le numérique et au siège.
Le conseil d’administration n’est pas épargné: sa composition passera de 18 à 12 membres à compter d’avril 2018.
Dividende réduit de moitié
Signe de la gravité de la situation actuelle: GE a réduit de moitié son dividende trimestriel, une première depuis 2009.
Les actionnaires s’étaient résignés à voir le dividende réduit car GE avait annoncé mi-octobre ne disposer que de 7 milliards de dollars de trésorerie alors qu’il avait promis de redistribuer 8 milliards de dollars.
John Flannery a la lourde et difficile tâche de relancer un conglomérat industriel en perte de vitesse après avoir échoué à anticiper le retournement des marchés énergétique et pétrolier. Le virage annoncé lundi donne la priorité aux trois premières divisions du groupe.
L’aéronautique, la santé (équipements médicaux et services) et l’énergie, qui employaient à elles trois 156000 personnes fin 2016, ont représenté 57,7% du chiffre d’affaires total de 123,7 milliards de dollars cette année-là.
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