Où est passé l’herbicide chlortoluron?
C’est la principale trouvaille du détective M. lors de ses prélèvements discrets dans la région de Bioley-Orjulaz. En faisant analyser l’eau des étangs et puits de la région, il a découvert des concentrations anormales de chlortoluron, un produit utilisé pour éliminer les mauvaises herbes dans les cultures de céréales. Jusqu’à trente fois la norme.
La source du produit n’est pas l’entreprise Orllati, comme l’a prétendu en son temps le «corbeau», mais un agriculteur du voisinage, précisait 24 heures en mars dernier. Le canton de Vaud avait alors promis une enquête pour comprendre comment ces concentrations anormales d’herbicide s’étaient retrouvées dans l’écosystème.
Aujourd’hui, on en sait un peu plus. Selon le Département vaudois de l’économie, responsable de l’agriculture, la présence de l’ancienne gravière à Bioley – l’actuel site Orllati – aurait contribué à la concentration élevée de chlortoluron dans les eaux de la commune. Par ce qu’on imagine être une sorte d’effet de ruissellement. Ailleurs, les concentrations seraient bien moindres, voire inexistantes.
Depuis les lettres anonymes, selon le Département, la Direction générale de l’environnement «a pris contact […] avec les agriculteurs concernés et les discussions ont permis de sensibiliser les agriculteurs à ce sujet et de réduire notablement l’utilisation de la substance. Ceci s’est fait sur une base volontaire tout en sachant que plusieurs parcelles sont en propriété de l’Etat de Vaud et d’Orllati.»
Quant au Département du territoire et de l’environnement, il assure que les eaux de la commune font désormais l’objet d’un suivi régulier.
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