Globus veut faire peau neuve à Genève et à Lausanne
La filiale du groupe Migros, qui entend multiplier par cinq ses ventes en ligne à l’horizon 2020, prévoit aussi de biffer environ 370 postes ces cinq prochaines années et de fermer huit magasins, dont celui de Fribourg
Le groupe Globus réoriente sa stratégie à l'échelle nationale. Dès le printemps 2018, ses trois labels spécialisés (Globus, Globus Hommes et Schild) seront regroupés sous la marque faîtière premium Globus, a indiqué ce mardi à Genève le directeur général adjoint du groupe et responsable des ventes pour la Suisse, Tom Winter.
Pour ce Bernois d'origine, qui a fait une partie de ses études à Lausanne, la mutation numérique de ses 81 enseignes à travers le pays – dont 13 grands magasins – doit se poursuivre. Voire s'accélérer. Objectif à l'horizon 2020: passer de 20 millions de francs de chiffre d'affaires annuel en ligne à 100 millions.
Cette réorganisation est censée remettre Globus et ses 3700 salariés sur les rails de la compétitivité. En effet, le marché suisse du textile est sous pression. Il s'est contracté de 2,5 milliards de francs, à 8,5 milliards ces dernières années. Un contexte que Schild, principalement, qui est actif dans le segment moyen de gamme, peine à surmonter.
Les ventes du groupe, tous segments confondus, ont ainsi reculé de 7,2% à 13,4% entre 2014 et 2016. Elles avaient néanmoins augmenté de plus de 4% depuis 2011. «S'il est vrai que la clientèle achète aujourd'hui moins d'articles, la fréquentation de nos magasins, en particulier à Genève, reste stable, voire augmente. C'est le signe que le panier des consommateurs est en train de changer, ce à quoi nous nous préparons activement», souligne Tom Winter, dont les magasins ont généré l'an passé 869 millions de francs de chiffre d'affaires.
Un poste sur dix biffé
Les synergies envisagées à travers ce remaniement de portefeuille ont pour corollaire la suppression de 80 des 400 postes de la centrale Globus de Spreitenbach, en Argovie. Mais, «la simplification de notre organisation implique de biffer au total environ 10% de nos effectifs d'ici à 2022», précise Tom Winter. Ce qui mènera notamment à la fermeture de huit magasins, dont celui de Fribourg.
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