Des chaussures et des robots

Elle est présentée comme une rupture, une innovation majeure dans l’industrie de l’équipement sportif. Tous les observateurs attendent de savoir si la Speedfactory d’Adidas marque le vrai début du onshoring du secteur des vêtements, si l’on pourra se souvenir du groupe allemand comme celui qui a réussi à faire revenir la production dans les pays industrialisés. Pour l’instant, cela ressemble surtout à un concept marketing. Depuis le mois dernier, Adidas a commencé à commercialiser dans six villes (Londres, Paris, Los Angeles, New York…) des chaussures réalisées sur mesure par sa ligne de production, située en Europe (en Bavière) et bardée de robots nouvelle génération.

L’idée? Démarrer une production pour 500 paires, livrables en quelques semaines, voire en quelques jours. Alors que jusqu’ici, l’équipementier avait besoin, selon les chiffres avancés par la presse britannique, de produire entre 50000 et 100000 paires, pour que l’opération soit rentable. Et plusieurs mois étaient nécessaires entre le design, l’approvisionnement et la livraison des modèles depuis l’Asie vers l’Europe ou les Etats-Unis.