Des salaires jusqu’à 260 000 francs
Pour l’heure, il existe des segments de l’emploi bancaire qui se portent bien. Entre octobre 2016 et octobre 2017, l’augmentation des emplois dans l’IT bancaire s’est maintenue sur un rythme de 32%. Ce chiffre représente la plus forte progression de l’ensemble des professions. Les raisons de cette expansion sont de trois ordres.
Premier facteur: les programmes de réduction des coûts, qui sont combinés avec la numérisation et la rationalisation des opérations. Ce gisement de travail à assurer est largement soustraité par des entreprises spécialisées dans l’optimisation des processus (BPO). Mais les institutions financières affichent également une forte demande de recrutements internes, en particulier pour des profils pouvant assurer un lien entre elles et leurs sous-traitants. Une chose est sûre: des budgets sont disponibles.
Evolutions réglementaires
Les évolutions réglementaires constituent le deuxième vecteur expliquant la forte progression des offres d’emploi dans l’informatique bancaire. Les EtatsUnis et l’Europe ont redéfini le paysage juridique, principalement avec le Fatca et la directive MiFID II, respectivement. Les enjeux sont de taille: les acteurs de la finance risquent de perdre leur licence ou d’endommager leur réputation s’ils n’assurent pas une conformité sans faille à ces nouvelles lois.
Enfin, la demande des clients pousse aussi aux recrutements. Aussi bien dans la gestion d’actifs que dans la banque de détail, la clientèle veut pouvoir accéder à ses comptes et à un résumé de ses positions depuis n’importe quel appareil portable. Et n’importe quand.
Au niveau des salaires, peu de rémunérations dépassent actuellement le seuil de 250 000 francs par an dans l’informatique bancaire, selon le dernier Michael Page Swiss Job Index. Les postes les mieux payés sont ceux de «Chief Information Officer» (CIO), entre 180 000 et 260 000 francs selon l’expérience, de responsable de l’informatique (160 000 à 220 000 francs) et de responsable de la sécurité de l’information («Chief Information Security Officer», ou CISO), qui émerge entre 150 000 et 200 000 francs. A l’opposé, la demande pour des postes de support ou dans les infrastructures est en baisse. Il s’agit du seul segment dans ce cas au sein de la galaxie IT.
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