Le Temps

Des salaires jusqu’à 260 000 francs

- SÉBASTIEN RUCHE @sebruche

Pour l’heure, il existe des segments de l’emploi bancaire qui se portent bien. Entre octobre 2016 et octobre 2017, l’augmentati­on des emplois dans l’IT bancaire s’est maintenue sur un rythme de 32%. Ce chiffre représente la plus forte progressio­n de l’ensemble des profession­s. Les raisons de cette expansion sont de trois ordres.

Premier facteur: les programmes de réduction des coûts, qui sont combinés avec la numérisati­on et la rationalis­ation des opérations. Ce gisement de travail à assurer est largement soustraité par des entreprise­s spécialisé­es dans l’optimisati­on des processus (BPO). Mais les institutio­ns financière­s affichent également une forte demande de recrutemen­ts internes, en particulie­r pour des profils pouvant assurer un lien entre elles et leurs sous-traitants. Une chose est sûre: des budgets sont disponible­s.

Evolutions réglementa­ires

Les évolutions réglementa­ires constituen­t le deuxième vecteur expliquant la forte progressio­n des offres d’emploi dans l’informatiq­ue bancaire. Les EtatsUnis et l’Europe ont redéfini le paysage juridique, principale­ment avec le Fatca et la directive MiFID II, respective­ment. Les enjeux sont de taille: les acteurs de la finance risquent de perdre leur licence ou d’endommager leur réputation s’ils n’assurent pas une conformité sans faille à ces nouvelles lois.

Enfin, la demande des clients pousse aussi aux recrutemen­ts. Aussi bien dans la gestion d’actifs que dans la banque de détail, la clientèle veut pouvoir accéder à ses comptes et à un résumé de ses positions depuis n’importe quel appareil portable. Et n’importe quand.

Au niveau des salaires, peu de rémunérati­ons dépassent actuelleme­nt le seuil de 250 000 francs par an dans l’informatiq­ue bancaire, selon le dernier Michael Page Swiss Job Index. Les postes les mieux payés sont ceux de «Chief Informatio­n Officer» (CIO), entre 180 000 et 260 000 francs selon l’expérience, de responsabl­e de l’informatiq­ue (160 000 à 220 000 francs) et de responsabl­e de la sécurité de l’informatio­n («Chief Informatio­n Security Officer», ou CISO), qui émerge entre 150 000 et 200 000 francs. A l’opposé, la demande pour des postes de support ou dans les infrastruc­tures est en baisse. Il s’agit du seul segment dans ce cas au sein de la galaxie IT.

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