La bourse de Chicago dit savoir qui spécule sur le bitcoin
Face aux critiques qui ont entouré l’arrivée du bitcoin dans une bourse mondiale, le patron du CBOE met en avant la transparence des échanges sur sa plateforme
Le bitcoin a fait ses débuts dimanche sur une bourse mondiale huit ans après sa première émission, en dépit des mises en garde de banquiers et Nobel d’économie. Sans surprise, le prix des produits financiers proposés s’est envolé, confortant les doutes des critiques sur sa fiabilité.
Ed Tilly, le PDG du CBOE (Chicago Board Options Exchange), qui a apporté cette légitimité à la monnaie virtuelle en lançant les échanges sur des instruments financiers permettant de parier sur son évolution future, assure que l’opérateur est prêt, en dépit de craintes de manipulation des cours, et garantit la transparence des échanges car la plateforme «sait qui sont les utilisateurs».
Le bitcoin est-il «une escroquerie? Est-ce une bulle? Notre opinion est que vous pouvez exprimer vos idées sur un marché transparent. C’est ce que nous proposons», a déclaré lundi Ed Tilly.
La décision du CBOE apporte une légitimité au bitcoin, qui s’échangeait essentiellement jusqu’ici sur des plate-formes alternatives sur Internet non régulées, mais ne lève pas les doutes qui l’entourent. De nombreuses grandes banques telles JPMorgan Chase, Barclays, Morgan Stanley, Société Générale, Citigroup, ont ainsi refusé de jouer les intermédiaires entre les investisseurs intéressés. Ces établissements, qui s’interrogent sur la fixation des prix du bitcoin et sa manipulation possible, craignent de devoir partager des pertes potentielles avec des clients.