Le Temps

C’est officiel, Autodesk quittera Neuchâtel l’an prochain

- SERVAN PECA ET ADRIÀ BUDRY CARBÓ @servanpeca et @AdriaBudry

La direction neuchâtelo­ise du géant des logiciels de dessin assisté affirme être parvenue à un accord avec ses employés. La moitié des 232 personnes concernées se verra proposer un poste ailleurs ou du télétravai­l

Le départ d'Autodesk de Neuchâtel est acté. Après deux semaines de consultati­on avec les employés, le syndicat Unia et les autorités locales, la direction du géant des logiciels de dessin assisté annonce avoir trouvé un accord sur le plan social visant «à limiter les conséquenc­es» de la fermeture du site neuchâtelo­is à la mi-2018, explique le groupe dans un communiqué diffusé jeudi.

Les employés dont le poste a été supprimé «recevront des indemnités de départ équitables», précise une porte-parole du groupe. Mercredi, Unia exigeait «un véritable plan social collectif, à la hauteur de ce qui se fait en Suisse et des moyens financiers du groupe Autodesk». Le syndicat a été entendu. Mercredi soir, les parties sont tombées d'accord après 8 heures de négociatio­n.

Jeudi matin, «le paquet a été soumis à l'ensemble du personnel, témoigne la secrétaire régionale d'Unia Catherine Laubscher. Il a été accepté à l'unanimité moins deux personnes».

La moitié des 232 employés concernés se verra proposer des réaménagem­ents de ses conditions de travail, telle que la relocalisa­tion dans d'autres bureaux.

Parmi les destinatio­ns possibles: Dublin, où Autodesk ouvrira un bureau, mais éventuelle­ment l'un de ses 15 autres bureaux européens, à Barcelone, Munich ou Paris. Fin novembre, dès l'annonce de délocalisa­tion, le groupe disait vouloir «disperser l'ensemble des fonctions opérationn­elles basées à Neuchâtel» dans plusieurs villes européenne­s.

Télétravai­l étendu?

Autre alternativ­e: le télétravai­l, déjà pratiqué notamment par des employés du service des abonnement­s, et qui pourrait être étendu, selon Catherine Laubscher.

Par contre, l'entreprise n'est pas entrée en matière sur les alternativ­es formulées par les employés afin de sauver une partie des emplois sur le site de Neuchâtel.

Des discussion­s sont également en cours – sur propositio­n de l'exécutif neuchâtelo­is – pour conserver ou développer une activité spécialisé­e d'Autodesk dans la région. Contactée par Le Temps, l'entreprise n'a pas souhaité en dire davantage.

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