Crise diplomatique en perspective au mariage du prince Harry
Le prince, qui va se marier en mai prochain avec l’actrice américaine Meghan Markle, veut inviter les Obama. Au 10, Downing Street, on craint d’offusquer Donald Trump
Le prince Harry est Britannique jusqu’au bout de ses chaussures. Meghan Markle est une actrice américaine. Ils vont tous deux convoler en justes noces le 19 mai 2018. Une union, pour ainsi dire, de l’Amérique et de son allié spécial, la Grande-Bretagne. Or les relations entre les deux pays sont un peu plus compliquées.
Récemment, le prince Harry et Meghan Markle ont laissé entendre à leurs proches qu’ils allaient inviter à leur mariage Barack et Michelle Obama, dont ils se sentent proches. Lors des Invictus Games au Canada au début de l’année, Harry et Barack apparaissaient comme de vieux amis. En revanche, l’actrice américaine avait déjà fait savoir à travers les réseaux sociaux qu’elle n’aimait pas Donald Trump, un être «misogyne».
Des relations tendues
En soi, rien d’exceptionnel, sauf que cette simple invitation est sur le point de créer une crise diplomatique. Motif: jusqu’ici, Donald Trump n’a toujours pas une date précise pour venir rendre visite à la première ministre, Theresa May. Dans son entourage, on dit qu’il serait furieux de constater que les Obama participent à un mariage royal avant que le président américain en exercice puisse rencontrer la reine Elisabeth. Or pour l’heure, les relations entre le 10, Downing Street et la Maison-Blanche ne sont pas au beau fixe. Voici quelque temps, la cheffe du gouvernement britannique a critiqué l’attitude du président américain, qui avait retwitté un message d’un responsable d’un groupe d’extrême droite britannique dont les propos étaient foncièrement islamophobes et haineux.
Au sein du Foreign Office et au 10, Downing Street, on craint que l’invitation aux Obama soit perçue comme une manière de snober Donald Trump et qu’elle complique la tâche de Theresa May de reprendre langue avec le locataire de la Maison-Blanche. De sources proches du cabinet de la première ministre, on avance que le cas échéant, Theresa May fera acte d’autorité pour empêcher Harry d’inviter le 44e président américain et son épouse. «Et Harry, dit-on, devra avaler la pilule.» ▅