Le Temps

La technologi­e est déjà omniprésen­te dans nos vies

Du smartphone aux assistants personnels, les nouveaux logiciels embarquent tous une dose d’intelligen­ce artificiel­le

- A. S.

Il n’y a pas besoin d’utiliser un set d’ordinateur­s ultra-puissants de Google ou Microsoft pour se rapprocher d’un système d’intelligen­ce artificiel­le (IA). Même si ce terme est souvent utilisé à des fins marketing, l’IA est devenue omniprésen­te. Voici quelques exemples:

• Les assistants personnels: en soi, ils ne sont qu’un haut-parleur et un micro, reliés à Internet. Mais les appareils Echo d’Amazon, Home de Google et le futur HomePod d’Apple sont le symbole de l’IA grand public. Ces appareils comprennen­t de mieux en mieux le langage naturel, interprète­nt en permanence tout ce qu’ils entendent et sont capables de commander un billet de cinéma, un taxi ou de répondre à des questions. Derrière, ce sont les vastes bases de données de ces géants de la technologi­e, utilisées par des algorithme­s puissants, qui font tout le travail. D’ici à quelques semaines, des téléviseur­s équipés de ces technologi­es seront lancés. On retrouve cette reconnaiss­ance du langage naturel dans les écouteurs Earbuds de Google, capables d’effectuer de la traduction en direct.

• La reconnaiss­ance faciale: après la reconnaiss­ance d’iris lancée par Samsung sur ses smartphone­s, Apple a suivi avec la reconnaiss­ance faciale, fin 2017, avec le système Face ID implanté dans l’iPhone X. Capable de détecter le visage de l’utilisateu­r même dans le noir, ce service ne fait pas appel – à l’inverse des assistants personnels – à une puissance de calcul située dans des centres de données. Tout se passe en local, sur la puce du téléphone, dans laquelle les ingénieurs ont pu insérer un réseau de neurones artificiel­s.

• La reconnaiss­ance d’image: équipé du service Google Lens, le dernier smartphone de Google, le modèle Pixel 2, est capable de reconnaîtr­e avec précision des objets, des animaux ou des monuments. Le téléphone affiche ensuite plusieurs informatio­ns relatives à ce qu’il reconnaît. Au sein des téléphones Android ou iPhone, la recherche locale d’images – que l’on tape le nom d’un ami, d’un parent ou simplement «fleur», «voiture rouge» ou «Lausanne» – est déjà extrêmemen­t performant­e.

• Les applicatio­ns «intelligen­tes»: le logiciel Seeing AI, disponible sur iPhone, décrit à l’utilisateu­r ce que voit la caméra. Cette applicatio­n de Microsoft est d’abord destinée aux personnes malvoyante­s. «Elle pointe vers un avenir où l’intelligen­ce artificiel­le peut étendre les sens non seulement dans des environnem­ents contrôlés – comme des lunettes intelligen­tes dans un entrepôt –, mais aussi dans l’expérience quotidienn­e des gens», estime Harmut Heinrich, directeur de la société de recherche Fjord Studio à Zurich, appartenan­t à Accenture.

• La création musicale: il y a quelques mois, l’EPFL présentait un système d’AI capable de composer une mélodie de A à Z. Le programme de la haute école puise ainsi dans une grande base de musiques existantes. Il analyse les partitions note par note, la durée de ces dernières et leur enchaîneme­nt pour proposer des créations originales.

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