James Damore est utile
James Damore ne lâche rien. L’été dernier, cet ingénieur de Google avait fait scandale en diffusant à l’intérieur de la multinationale un texte sulfureux. Il affirmait, entre autres, que la raison pour laquelle peu de femmes étaient actives au sein de la société était simple: ce sont des caractéristiques biologiques différentes. L’affaire avait pris une telle ampleur que Sundar Pichai, directeur de Google, s’était exprimé à ce sujet. Et James Damore avait été licencié pour avoir violé le code de conduite interne.
La semaine passée, l’homme est réapparu pour l’annonce d’une plainte déposée contre son ex-employeur. Il veut défendre les hommes qui «ont été ostracisés, rabaissés et sanctionnés pour leurs points de vue politiques hétérodoxes, et pour le péché supplémentaire de leur naissance, ayant fait d’eux des Blancs et/ ou des hommes».
Cette plainte surréaliste permet de rappeler quelques chiffres, que Google met en avant sur son site. Aux Etats-Unis, la société emploie 69% d’hommes. Et 56% de ses collaborateurs sont blancs, 35% asiatiques et seulement 2% sont noirs. Quand on sait l’importance de l’origine des ingénieurs pour le code informatique qu’ils écrivent chaque jour – code qui influence de plus en plus notre vie quotidienne –, on se dit que Google doit faire des efforts pour engager davantage de femmes et de personnes de couleur. La diversité est capitale.
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