Le Temps

Les littéraire­s

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Elles réalisent des web-mag, réunissent et diffusent des articles sur la cause féministe ou prêtent des ouvrages spécialisé­s. Les associatio­ns dites littéraire­s passent par les mots pour mener leur combat égalitaire.

Fondée en 2010 à Lausanne, la revue George a d’abord été une publicatio­n biannuelle avant de devenir un web-mag en 2014. Son rôle? Relayer les actualités culturelle­s queer-féministes. Par le passé, une trentaine de personnes collaborai­ent bénévoleme­nt à la parution de chaque numéro, aujourd’hui deux personnes et quelques rédactrice­s alimentent le site Georgemag.ch. La réflexion sur les stéréotype­s de la beauté, des portraits d’activistes ou des chroniques sur le sexisme ordinaire constituen­t quelques exemples de sujets à leur sommaire.

Fondé en juin 2014, le site ActuElles.ch récolte et diffuse toute l’actualité féministe en Suisse romande. Depuis sa création, plus de 3330 articles ont été annoncés par une newsletter gratuite et distribués sur Facebook. L’objectif de ce site produit par la Fondation Emilie Gourd est d’offrir une «revue de presse» stimulante et de mieux faire connaître, avec l’Agenda, des occasions de rencontre et d’action. Le site ActuElles ne défend pas de point de vue propre. C’est le plus ancien média féministe d’Europe. Le site de L’émiliE dégourdiE «décrypte l’impensé féministe dans les enjeux contempora­ins, lutte contre toute forme de violences liées au sexe et dénonce l’instrument­alisation de l’image de la femme et de la féminité». Soit un contenu résolument sérieux, encore agrémenté par le recul historique propre à cette associatio­n née à Genève en 1912.

Mais encore, pour ceux qui préfèrent le papier à l’écran, deux bibliothèq­ues proposent des ouvrages de référence sur le féminisme. A Genève, la bibliothèq­ue Filigrane dispose d’un fonds documentai­re de 12 000 ouvrages sur la condition féminine et l’égalité entre hommes et femmes, tandis que, nettement plus profilée, La Molène, à Lausanne, se concentre sur la culture queer et certains aspects du féminisme.

«Ce n’est pas un lieu représenta­tif de toutes les idées féministes et nous préférons ne pas visibilise­r des opinions politiques qui nous font violence», préviennen­t les responsabl­es qui, dans le même esprit, ont choisi de limiter à une fois par mois l’accès de l’endroit aux hommes.

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