SGS teste la croissance mondiale
Le chiffre d’affaires du géant de la certification en dit beaucoup sur la marche des affaires mondiales. Diversifiée dans tous les secteurs, SGS ne craint ni l’e-commerce ni la faiblesse des cours des matières premières
«La croissance mondiale? Faites le résultat de SGS moins deux.» On dit la boutade surannée, la formule illustre pourtant l'importance du géant de la certification et de l'inspection pour l'économie mondiale. Depuis son quartier général genevois, il présentait mardi des résultats annuels en hausse de 5,4%, à 6,3 milliards de francs dont 664 millions de profits.
Qu'il s'agisse d'évaluer la qualité de produits agricoles, de certifier un minerai ou même de faire passer les examens théoriques aux conducteurs français, le numéro un mondial de la certification est partout avec ses 96000 employés.
Economie sans boule de cristal
Son directeur, Frankie Ng, s'est pourtant gardé de faire des prédictions sur le prix du pétrole. Ni sur la croissance mondiale. «L'économie a tellement changé qu'on ne peut plus se baser uniquement sur les volumes commerciaux. Et SGS s'est aussi transformée, du pur fournisseur de services pour traders vers la certification sur le terrain.»
Il n'empêche, l'analyse sectorielle de la société reflète la marche des affaires mondiales. Parmi ses vecteurs de croissance, la division Agriculture, nourriture et vie (+7,7%) portée notamment par «une plus grande sensibilité des consommateurs aux questions de sécurité alimentaire et traçabilité», selon les mots de Frankie Ng.
Autres exemples: l'unité Pétrole, gaz et produits chimiques (+3,2%) a souffert du déclin des volumes d'échange sur les matières premières et d'un hiver européen plus doux. Les minéraux ont, eux, été freinés (+5,6%) par la diminution de la demande chinoise.
Le groupe, qui qualifie 2017 d'«année de transition» sur le plan de la rentabilité, ambitionne d'atteindre une marge opérationnelle de 18%, contre 15,3% actuellement. La conjoncture mondiale devrait être favorable. Le taux de croissance a atteint 3,7% en 2017 et devrait monter à 3,9% en 2018. Soit à peine 2,5 points de moins que celui de SGS.
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