Du whisky alpin, ça existe et c’est bon
Situé au coeur des Alpes françaises, sur un plateau niché entre le massif des Ecrins à l’est et les falaises du Vercors à l’ouest, le Domaine des Hautes Glaces n’a pas choisi la facilité. Cultiver de manière biologique ses propres céréales au col Accarias, à près de 900 mètres d’altitude, afin de produire un whisky d’exception relève en effet de l’exploit, tant les conditions climatiques s’y avèrent rudes. Mais leur qualité incomparable et la présence d’une source d’eau naturelle constituent évidemment d’inestimables atouts.
La ferme-distillerie de montagne élabore ainsi, dans le respect des hommes et de la terre, une gamme de single malts qui, chacun à sa manière, interprète matière première et terroir propres. L’orge, céréale traditionnelle des whiskys écossais, et le seigle, son pendant d’Amérique du Nord, voient ainsi le jour sur les flancs de l’Obiou avant d’être transformés, brassés puis distillés deux fois dans de petits alambics à repasse. Ce n’est qu’ensuite qu’un élevage patient peut commencer.
Deux cuvées, regroupées sous la dénomination Moissons, constituent la base de la gamme. Le single malt est un assemblage élégant de différentes parcelles du domaine, élevé et soutiré en solera. Couleur pâle, notes de fleurs blanches, d’agrumes et d’épices, bouche soyeuse, finale ample et fraîche. Le single rye propose quant à lui des reflets cuivrés, un nez mentholé, des saveurs boisées et épicées et une fin de bouche corsée, avec une pointe de minéralité.
La distillerie occupe désormais la partie supérieure de la grange du château, alors que les trois chais d’élevage bénéficient, sous les voûtes de pierre du rez-de-chaussée, de conditions de température et d’hygrométrie idéales. Terre, eau, air, feu, métal et bois: des éléments que le Domaine des Hautes Glaces a appris à maîtriser avec maestria.
Pour s’en convaincre, il suffit de se rendre sur place pour une visite dégustation (8 euros par personne, remboursés en cas d’achat) ou sur la boutique en ligne du domaine.