Nouveau coup dur pour le bitcoin
De la part de la banque centrale des banques centrales, une telle position vis-à-vis du bitcoin était prévisible. La Banque des règlements internationaux (BRI) ne pouvait décemment pas être favorable au développement d’une monnaie qui, justement, se caractérise par son indépendance vis-à-vis des banques centrales.
Mais la forme du message a surpris. Mardi, lors d’une conférence à Francfort, le directeur général de la BRI s’est montré très dur, évoquant une cryptomonnaie qui «devient à la fois une bulle, un montage Ponzi et un désastre environnemental». Pour Agustin Carstens, ces cryptomonnaies sont «des actifs purement spéculatifs» et peuvent détériorer la confiance du public dans le système financier.
C’est un nouveau coup dur pour le bitcoin qui, ces derniers jours, est pris dans la tourmente de la baisse des marchés financiers. Il se négociait mardi à 6906 dollars, après avoir plongé sous les 6000 dollars. Début janvier, il en valait encore 16 000. Ces dernières semaines, il a été frappé, pêlemêle, par la méfiance des investisseurs, les assauts verbaux de différents régulateurs ou encore les interdictions, notamment par Facebook, de publicité.
Certaines banques, américaines et britanniques notamment, interdisent désormais les achats de bitcoins par carte de crédit. La cryptomonnaie devrait par ailleurs aussi figurer au menu du prochain G20 des Finances.
▅