Un futur ouvert
La nouvelle du jour est tombée avant même le début de la conférence de presse de jeudi. La direction du géant de l’alimentaire précisait par voie de communiqué qu’elle n’avait pas l’intention de renouveler le pacte d’actionnaires liant Nestlé et L’Oréal. Un accord qui empêchait le premier de vendre ses 23% de parts du groupe de cosmétiques, et qui court jusqu’au 21 mars prochain. Lors de la traditionnelle session de questions-réponses, le directeur de Nestlé, Mark Schneider, a refusé de «faire des spéculations sur l’avenir» tout en renvoyant à la formulation exacte du communiqué de presse, à savoir le maintien de toutes «les options ouvertes dans l’intérêt des actionnaires».
Les résultats du jour ne les ont que moyennement convaincu, alors que le cours de Nestlé a décroché à plusieurs reprises. En cause notamment, la croissance organique de 2,4% se situe en deçà des attentes des analystes et de la direction du groupe. Le bénéfice net a, lui, diminué de 15,8%, à 7,2 milliards de francs, notamment en raison d’une augmentation des charges de restructuration.
Instantané peu fidèle
Mais pour Mark Schneider qui défendait son premier bilan annuel: «Cette image instantanée ne reflète pas tout ce qui a été accompli en un an.» Trop tôt donc pour mesurer les progrès accomplis, notamment dans l’optimisation du portefeuille de marques. La vente des activités américaines de confiserie (caractérisées par de faibles marges) ne prendra effet qu’à la fin du trimestre. De même, les ventes d’Atrium n’ont pas encore été comptabilisées dans le chiffre d’affaires global. Le fabricant de produits nutritionnels québécois avait été acquis en décembre dernier.
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