La BCV affiche des résultats 2017 stables et solides
La Banque Cantonale Vaudoise (BCV) poursuit sur sa lancée et annonce un résultat opérationnel en hausse de 1%
En 2017, la Banque Cantonale Vaudoise affiche un résultat opérationnel de 387 millions de francs, en hausse de 1%. Les revenus sont restés stables à 967 millions.
Une banque «saine», avec des résultats «solides» année après année et une «croissance modérée» conformément à sa stratégie: la BCV pourrait être considérée comme «une banque ennuyeuse» en raison du «choix du modèle d'affaires que nous avons fait», a glissé jeudi Pascal Kiener, le président de la direction générale.
Dans les faits, l'établissement a réalisé de bons résultats 2017, compte tenu du contexte de taux d'intérêt négatifs, explique la banque. Le résultat opérationnel progresse à 387 millions de francs. Le bénéfice net croît de 3% à 320 millions en raison d'un événement extraordinaire, la vente «au bon moment» d'un objet immobilier.
Dividendes généreux
Forte de cette croissance modérée continue, la banque souhaite reconduire sur cinq ans sa politique «relativement généreuse» de distribution de dividendes, a annoncé Pascal Kiener. Une manière aussi de rendre à son actionnaire majoritaire, l'Etat de Vaud, une partie des impôts qu'elle va économiser dès l'entrée en vigueur, en 2019, de la Réforme vaudoise des entreprises (RIE III). «Mais c'est une décision de la banque, faite sans concertation.»
Concrètement, cette année, la banque veut verser un dividende de 33 francs à ses actionnaires, ce qui représente 190 millions pour l'Etat de Vaud, plus 56 millions à titre d'impôts cantonaux et communaux.
Globalement, en 2017, les volumes d'affaires de la BCV sont restés stables à 967 millions de francs. La banque continue à bien maîtriser ses charges d'exploitation et ses amortissements, qui ont diminué en moyenne de 1,1% ces cinq dernières années.
Les dépôts et crédits aux entreprises affichent une progression. «L'économie repart. Les petites et moyennes entreprises (PME) investissent un peu plus», observe le président.
Le total du bilan augmente de 3% à 45,4 milliards de francs. Le volume d'affaires hypothécaires s'accroît de 1,5% à 25,4 milliards, dans un marché pourtant très concurrentiel. Pascal Kiener tient à conserver «une approche raisonnable» et «responsable» sur ce marché, même s'il peut y avoir un manque à gagner à court terme.
Le niveau de fonds propres demeure très confortable à 3,5 milliards de francs. Les perspectives pour 2018 s'annoncent «plutôt positives».
▅