Simone Di Stefano Le candidat imprésentable
En organisant une conférence de presse au sein de la Chambre des députés pour présenter son programme, Simone Di Stefano a fait entrer le fascisme dans le parlement. Le candidat de CasaPound au poste de premier ministre a prévenu: «Attention, nous reviendrons ici comme députés.» «Un parti fasciste dans le temple de notre Constitution est une offense», s’est emporté un député démocrate.
L’attaque de Macerata a paradoxalement créé un espace aux petits partis néofascistes tels que CasaPound, leur permettant d’avoir un écho plus large qu’à leur habitude. Car aux élections législatives de 2013, la formation de Simone Di Stefano n’obtenait que 0,14% des voix. Aujourd’hui peu de sondages en font mention, mais les intentions seraient au moins dix fois plus élevées.
En novembre dernier déjà, lors des élections à Ostie, dixième arrondissement de Rome dissous pour infiltrations mafieuses, le parti néofasciste obtenait 9% des suffrages. «Ce n’est pas un point d’arrivée, mais un nouveau départ et le prochain arrêt, nous en sommes certains, sera le parlement», se réjouissait le candidat de CasaPound.
Simone Di Stefano en est un des fondateurs, il y a une quinzaine d’années. Il en est devenu le vice-président et le responsable de la communication. Avant d’être candidat au poste de premier ministre cette année, il s’était porté candidat à la mairie de Rome, en 2016. Mais il était considéré comme imprésentable par la justice car condamné à 3 mois de prison pour le vol d’un drapeau de l’Union européenne.
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