SSR: école de formation
Comme pionnier de la RTS où j’ai fait mes premiers pas en tant que stagiaire assistant réalisateur sous la houlette de Jean-Jacques Lagrange en novembre 1952, j’ai suivi avec attention la bataille «No Billag». Un domaine n’a pas encore été approché, la formation. Lorsque nous avons commencé, nous étions une douzaine à Genève dans une villa au bord du lac, avec, pour tout matériel, une caméra électronique, une caméra film et un télécinéma. Immédiatement, le problème de la formation s’est posé. La télévision alémanique déjà fonctionnelle a accueilli des Romands pour des stages de formation dans ce nouveau média. Certains réalisateurs ont eu la chance de pouvoir suivre des écoles à Londres ou à Paris. Personnellement, je me suis formé «sur le tas» puis, après trois ans d’assistanat, j’ai commencé à réaliser des émissions de variété, des retransmissions de concerts, d’opéras, de théâtre. Puis la formation s’est structurée et jusqu’à ce jour la RTS ne cesse de former des techniciens, des créateurs, dans tous les domaines, des script-girls, des assistants, des journalistes, des éclairagistes, décorateurs, accessoiristes, cameramen, régisseurs, maquilleuses, etc. Tous ces métiers ne peuvent s’apprendre et s’exercer que dans une école spécialisée ou à la télévision. Si l’initiative «No Billag» venait à aboutir, cette continuité dans la recherche et le progrès serait anéantie d’un jour à l’autre. […]
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