Le Temps

La vague d’acquisitio­ns de J.Safra Sarasin a porté les résultats en 2017

- SÉBASTIEN RUCHE @sebruche

L’établissem­ent bâlois a augmenté son bénéfice de 25% en 2017, à 315 millions de francs, pour des avoirs sous gestion de 170 milliards (+14,5%)

En plus des marchés porteurs, J. Safra Sarasin a bénéficié en 2017 de «la transforma­tion structurel­le menée ces dernières années à travers notre expansion géographiq­ue et nos acquisitio­ns», explique au Temps son président, Ilan Hayim. La banque bâloise a dégagé un bénéfice net de 315 millions de francs l’an dernier (+25%), pour des avoirs sous gestion de 170 milliards (+14,5%). Au rythme d’une acquisitio­n par année en moyenne, la banque en mains de la famille Safra est passée de 131 milliards de francs d’avoirs sous gestion fin 2013, l’année de sa fusion avec Sarasin, à 170 milliards fin 2017.

Parmi les deux opérations effectuées en 2017, seule l’acquisitio­n de Credit Suisse Monaco se reflète dans les résultats publiés mercredi. J. Safra Sarasin gère dorénavant plus de 10 milliards de francs dans la Principaut­é. Annoncée en octobre dernier, la reprise des activités de gestion de Hapoalim en Suisse et au Luxembourg devrait ajouter 5 à 7 milliards d’avoirs supplément­aires dans les chiffres 2018 et fournir une présence physique à Tel-Aviv. L’an dernier, l’établissem­ent très présent à Genève a aussi ouvert une antenne au Mexique et demandé une autorisati­on pour s’implanter en Chine, à Shanghai. Il s’est en revanche retiré du marché allemand de la gestion privée.

Plus de 100 gérants embauchés

L’augmentati­on de la masse sous gestion résulte aussi de l’engagement de plus de 100 chargés de clientèle au niveau global. Selon Ilan Hayim, les effets de cette politique se sont fait ressentir tout d’abord en Asie (où le groupe gère plus de 18 milliards, avec environ 250 employés), puis en Europe et sur la clientèle moyen-orientale (qui représente environ 8 milliards d’avoirs, pour une cinquantai­ne de collaborat­eurs).

Sur le marché de la gestion de fortune, J. Safra Sarasin se distingue par un ratio coûts/revenus extrêmemen­t bas, à 54,8%. Il s’est amélioré par rapport à 2016 «grâce à notre discipline sur les coûts, qui ont progressé de 3,5%, mais surtout grâce à l’augmentati­on de 13% de nos revenus, à 1,187 milliard», précise encore le président de la banque du quai de l’Ile. Une progressio­n qui découle de la reprise de l’activité des clients l’an dernier. J. Safra Sarasin, «toujours disponible pour des acquisitio­ns», affiche des fonds propres de 4,8 milliards de francs (+400 millions sur un an), un ratio de solvabilit­é Tier 1 de 28,8% et un ratio de liquidité de 145%.

Les autres grandes banques de gestion ont également publié des résultats en hausse pour 2017, notamment Pictet (572 millions de francs de bénéfice net, +35% et à 509 milliards d’avoirs, +47 milliards), l’UBP (220,4 millions, +25%, et 125,3 milliards, +6%) ou Julius Baer (705 millions, +14%, et 388 milliards, +16%).

PRÉSIDENT DE J. SAFRA SARASIN

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ILAN HAYIM

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