Dans le Calcio, moins d’erreurs mais toujours autant de polémiques
Historiquement obsédée par les prestations de ses arbitres, l’Italie a toujours tenu à être à l’avant-garde dans ce secteur, ce qui fait peut-être d’elle la meilleure école du monde. Déjà en tête de file quand il a fallu expérimenter puis valider les juges de surface de réparation, la fédération s’est immédiatement proposée pour tester la vidéo. D’abord une saison «offline» en guise de test l’an passé, puis la mise en place depuis l’été dernier.
A chaque rencontre de Serie A et de Coupe d’Italie, deux arbitres en activité accompagnent leurs collègues et s’installent dans une salle au sein du stade ou dans une camionnette à ses abords. Le penalty sifflé en faveur de Cagliari et contre la Juventus lors du tout premier match de la saison fut la première intervention du VAR. S’ensuivront 1077 autres lors de la phase aller de la Serie A, y compris les «silent checks», qui ne nécessitent pas l’arrêt de la rencontre. Soixante décisions arbitrales ont été corrigées dont 11 de façon erronée.
Selon ces chiffres officiels divulgués par l’AIA (Association italienne des arbitres), le pourcentage d’erreur est ainsi passé de 5,6% à 1% grâce à la vidéo, tandis que simulations et cartons sont en forte baisse et ceux pour protestations carrément éradiqués. Cela n’a cependant pas effacé les nombreuses polémiques sur son utilisation, ou plutôt sa non-utilisation, d’autant que la Juventus et le Napoli sont protagonistes d’un mano a mano de haute voltige.
Quelques loupés
Quelques gros loupés ont fait la une des journaux et obligé les responsables à retoucher quelques directives, or la machine ne peut se substituer à la part d’interprétation des règles des hommes en noir. Les mains dans la surface étant le cas le plus délicat, après un Lazio-Torino, le président de la formation romaine a même menacé de retirer son équipe. Malgré tout, ce nouvel outil a été accueilli favorablement au point que la FIFA fera former les arbitres de la prochaine Coupe du Monde au Centre technique de Coverciano.