Lara Croft reprend du service dans «Tomb Raider»
La fameuse héroïne de jeux vidéo revient dans de nouvelles aventures sur grand écran. C’est Alicia Vikander qui l’incarne
Elle a crevé l’écran (de l’ordinateur) en 1996, beaucoup fait pour l’avènement des jeux vidéo et la libido des gamers pubères. Elle a eu par deux fois les honneurs du cinéma, en 2001 et 2003, sous les traits d’Angelina Jolie. Elle reste la plus célèbre héroïne de jeux vidéo, même si les gros polygones de ses premières apparitions rebutent les nostalgiques des consoles préhistoriques et que les films n’ont pas laissé de trace durable.
Lara Croft revient pourtant, incarnée par Alicia Vikander, sémillante actrice d’origine suédoise vue dans
Ex Machina, The Danish Girl ou Jason Bourne. Sept ans plus tôt, son père, businessman milliardaire, veuf inconsolable et archéologue génial, a disparu en cherchant le tombeau mythique de la terrible impératrice Himiko sur une île inconnue de l’archipel japonais. Sportive, téméraire, rebelle, indépendante et fauchée, Lara refuse le testament paternel, car l’accepter serait admettre son décès. Un puzzle japonais lui donne les coordonnées de l’île. Elle embarque sur un cargo chinois pourri.
La confection de Tomb Raider a été confiée à Roar Uthaug. Spécialiste du cinéma d’action à dominantes horrifique (Cold Prey), guerrière (Dagmar,
l’âme des Vikings) ou catastrophiste (The Wave), ce réalisateur norvégien dont le prénom évoque le rugissement du tigre des neiges, a révisé les classiques du film d’aventure. L’abordage de l’île maudite est aussi hasardeux que celui de l’île du Crâne, fief de Kong, le gorille géant.
Sur place, Lara est capturée par Trinité, une unité paramilitaire cherchant à contrôler le surnaturel, comme les
nazis dans Hellboy ou Les Aventuriers
de l’Arche perdue. Elle élimine ses adversaires avec un arc, comme Rambo dans le film initial. Elle déchiffre la combinaison permettant d’entrer dans une nécropole souterraine géante, truffée de pièges et d’énigmes séculaires prouvant que les exploits d’Indiana Jones restent la référence indépassable du film d’aventure.
Dure à cuire
Evidemment, Tomb Raider est un déni perpétuel des lois de la gravitation, de la balistique et de l’anatomie humaine. Lara Croft fait des chutes de mille mètres, se fait bourrer de coups, échappe aux rafales nourries des armes automatiques et à l’écroulement d’une montagne. A la fin, une griffure sur la joue, elle fait l’acquisition d’une paire de pistolets Heckler & Koch, ses emblèmes. L’aventure ne fait que commencer. Mais elle n’est vraiment pas indispensable. ▅
Son père, un archéologue génial, a disparu en cherchant le tombeau mythique de la terrible impératrice Himiko