Le Temps

Une foire en phase de concentrat­ion

- V. G.

De prime abord, on ne remarque évidemment aucune différence. Lorsque l’on arrive à la Foire de Bâle, dans la halle 1, la plus grande, les premiers stands sont toujours ceux du groupe LVMH (Bulgari, TAG Heuer, Hublot et Zenith). Puis Rolex, Patek Philippe, Chopard, Tudor… Suivis des marques du Swatch Group.

C’est seulement lorsque l’on grimpe au deuxième étage de cette même halle que l’on commence à noter quelques nouveautés. La présence de fabricants de mouvements (ETA ou Ronda) au milieu des marques, par exemple, alors que ces derniers étaient généraleme­nt relégués dans d’autres parties de la foire. Ou des pots de fleurs qui bouchent l’entrée des escaliers roulants menant au troisième étage, où se reposaient des dizaines de marques inconnues.

Sylvie Ritter, directrice de la manifestat­ion, ne s’en est pas cachée lors de la conférence de presse d’ouverture, mercredi. «Il est indéniable que notre branche se trouve dans une période de mutation qui se traduit par un processus de concentrat­ion […]. Deux options s’offraient à nous: l’expansion ou la concentrat­ion.» Baselworld a explicitem­ent opté pour la seconde option, ce qui entraîne une baisse dans le nombre d’exposants (de 1300 encore l’an dernier à 650 aujourd’hui). «Nous n’avons pas tout le monde, mais nous avons les meilleures marques et les plus convoitées», a-telle assuré.

Sylvie Ritter a également admis qu’au cours «des semaines et des mois écoulés, bon nombre de spéculatio­ns ont été émises sur la foire» et son avenir. Mais, en choisissan­t pour la première fois depuis de nombreuses années de ne pas laisser les journalist­es poser de questions à la fin de la conférence de presse, les organisate­urs ont raté mercredi une bonne occasion de faire, en toute transparen­ce, le point sur ces spéculatio­ns.

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