Le MPC a lancé une procédure pénale en lien avec l’enquête italienne sur Kering
Le Ministère public de la Confédération a ouvert une procédure pénale pour blanchiment d’argent et faux dans les titres en marge d’une enquête italienne sur le groupe de luxe français
Le Ministère public de la Confédération (MPC) a ouvert une procédure pénale en lien avec l’enquête italienne sur le groupe de luxe français Kering, propriétaire entre autres de la marque Gucci. Les délits présumés sont le blanchiment d’argent et faux dans les titres.
La procédure pénale est actuellement dirigée contre inconnu, a indiqué mercredi Linda von Burg, spécialiste en communication auprès du MPC. Elle confirmait une information de la radiotélévision tessinoise RSI. Le MPC ne peut pour le moment pas donner plus d’informations. Selon la RSI, il ne s’agirait pas de Luxury Goods International (LGI), la plateforme suisse de distribution et de logistique du groupe gérant la plupart de ses marques de luxe, et permettant à Kering de facturer en Suisse une partie de ses gains et de bénéficier ainsi de conditions plus avantageuses qu’en Italie.
Gucci dans le viseur de la justice italienne
Par ailleurs, le MPC confirme avoir reçu et exécuté une demande d’entraide judiciaire de la part du parquet de Milan. Linda von Burg renvoie aux autorités mandantes pour plus de détails sur le contenu de cette demande.
La justice italienne soupçonne Gucci d’avoir, pendant plusieurs années, déclaré en Suisse des activités menées en Italie, faisant échapper jusqu’à 1,3 milliard d’euros au fisc italien, selon un montant avancé par le quotidien transalpin La Stampa.
Selon Kering, la filiale LGI, présente notamment au Tessin et dans le canton de Neuchâtel, «est un hub stratégique majeur notamment pour la distribution et la logistique centralisées des marques de Kering». Créé dans les années 1990, il emploie actuellement plus de 600 salariés.
«Chacune des sociétés du groupe implantées en Suisse exerce une activité économique effective. A ce titre, le groupe s’acquitte en Suisse des impôts dus, en conformité avec la loi et le statut fiscal de la société. Ce modèle d’exploitation est connu des autorités fiscales françaises et des autres autorités fiscales compétentes», affirmait dimanche le groupe de François-Henri Pinault.
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