Le Temps

«Je n’ai pas le temps d’attendre un mois au camp de base»

- KILIAN JORNET CHAMPION D’ULTRA-TRAIL L. FE ■

Victime d’une fracture du péroné lors de la dernière édition de la Pierra Menta, Kilian Jornet n’a pas pu assister à la table ronde organisée lundi à Genève comme prévu. C’est depuis la Norvège que la légende de l’ultra-trail a détaillé, par visioconfé­rence, l’apport que pouvait représente­r une chambre à hypoxie dans sa préparatio­n.

Sans douleurs musculaire­s

«J’ai déjà utilisé ce procédé ces dernières années, mais de temps en temps, jamais de façon régulière, a expliqué le Catalan. Pour préparer l’ascension du Cho Oyu [en mai 2017], j’ai cette fois respecté un vrai protocole. Un mois avant de partir, j’ai dormi huit heures par nuit dans une chambre. La journée, je faisais aussi une heure de course à allure rapide sur un tapis roulant avec un masque. Après cette heure d’effort, il y avait toujours deux heures où je ne me sentais pas très bien. Par contre, trois jours après avoir quitté Genève, je montais sans problème à 6300 m. Et deux jours plus tard, je montais à 7700 m. Sans douleurs musculaire­s, sans mal de tête.»

Jeune homme pressé, Kilian Jornet voit la chambre à hypoxie comme «un très bon outil. On considère que pour bien s’acclimater à la haute altitude, il faut 400 heures. Moi, je n’ai pas le temps d’arriver sur place un mois avant. Alors s’acclimater en simulant l’altitude à la maison permet de gagner du temps. Et comme on est chez soi, on mange mieux, on se repose mieux que si l’on est dans un camp de base. Donc on gagne sur l’acclimatat­ion sans perdre sur les autres aspects de la préparatio­n.»

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