Soupçons d’achats de voix pour Pyeongchang 2018
OLYMPISME Le groupe d’électronique Samsung est accusé d’avoir engagé de l’argent pour convaincre des membres du CIO de voter pour la candidature sud-coréenne. Il dément formellement
Aux JO de Pyeongchang, Samsung était partout. Les athlètes ont reçu un portable et les visiteurs ont vu les publicités du groupe. Mais pour s’offrir cette vitrine, il n’aurait pas hésité à franchir la ligne rouge et à acheter des voix de membres du CIO pour que la candidature sud-coréenne triomphe, en 2011, de ses concurrentes française (Annecy) et allemande (Munich).
La chaîne SBS TV a affirmé mardi avoir obtenu des courriels entre des responsables de Samsung et Papa Massata Diack, fils de l’ex-président de la Fédération internationale d’athlétisme et ancien membre du CIO Lamine Diack, déchu suite à sa mise en examen pour corruption. Le Sénégalais y promettrait de convaincre des membres du CIO de voter pour Pyeongchang en échange d’argent et de contrats de parrainage. Il a déjà été mis en cause pour son rôle dans des achats de voix en faveur de Rio 2016 et fait l’objet d’un mandat d’arrêt international.
Dans un premier temps obtenus par la justice sud-coréenne qui enquête sur l’ex-présidente Park Geun-hye (condamnée à 24 ans de prison pour corruption), les courriels montrent une liste de 27 membres du CIO; mais la chaîne ne donne aucun nom. De son côté, Samsung s’est défendu dans un communiqué d’avoir mené la moindre «activité illégale de lobbying pour obtenir la victoire de Pyeongchang». Lee Kun-hee, ancien patron de l’entreprise et membre du CIO jusqu’en 2017, a participé activement à la candidature sud-coréenne.
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