Le groupe de presse Ringier a accru sa rentabilité
Le groupe zurichois a annoncé la croissance de son excédent brut à 110,6 millions de francs. Une performance réalisée malgré un environnement difficile
Ringier a vu son excédent brut d’exploitation augmenter en 2017 malgré des revenus en baisse, notamment dans les médias imprimés. Le groupe de presse zurichois a vu la part de ses recettes provenant du numérique progresser une nouvelle fois.
Sans les importants investissements réalisés ces dernières années dans le modèle d’affaires numérique, «nous serions ruinés», a déclaré mercredi l’éditeur Michael Ringier lors de la présentation du rapport annuel 2017. Les activités numériques représentent désormais 42% des revenus (38% en 2016) et 66% de l’excédent brut d’exploitation du groupe (contre 62%).
Sous la barre, le groupe familial réalise une perte nette en 2017. Michael Ringier n’a pas voulu révéler le montant. Ringier ne publie que son EBITDA (bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciations et amortissements), qui permet la comparaison avec d’autres sociétés, a précisé le CEO, Marc Walder.
La fermeture du centre d’impression de journaux d’Adligenswil (LU), effective à fin décembre de cette année, a notamment pesé sur le résultat. Cette mesure est devenue «incontournable» en raison du recul constant des revenus de mandats d’impression. En lien avec cette fermeture, Ringier a provisionné en 2017 un montant en millions à deux chiffres.
Transformation radicale «sur la bonne voie»
Pour Marc Walder, la transformation du groupe d’une maison d’édition en entreprise de médias «diversifiée et numérisée» est sur la bonne voie. Pour 2018, il prévoit que la part du numérique au bénéfice brut d’exploitation sera supérieure à 70%. En 2012, la part du numérique à l’EBITDA était encore de zéro, a-t-il rappelé.
Malgré des revenus en repli, notamment dans les médias imprimés en raison du recul des recettes publicitaires, le groupe de presse alémanique est parvenu à accroître son excédent brut d’exploitation. L’EBITDA s’élève à 110,6 millions de francs, contre 108,3 millions en 2016, soit une hausse de 2%.
C’est le troisième exercice consécutif au cours duquel Ringier réussit à augmenter sa rentabilité, et cela malgré un environnement historiquement difficile dans les activités d’édition traditionnelles, relève le groupe, qui publie notamment les quotidiens Blick et Le Temps. Reflet de ce contexte exigeant, les revenus se sont contractés à 1,002 milliard de francs, contre 1,04 milliard à fin 2016 (-4,4%). ▅