Le Temps

Le papier, c’est pour la déco

- ANDREW CONNELL* ET ECKHARD BASCHEK

24 janvier 1939, Bonstetten: action au porteur de Neidhart AG. L’entreprise a été transférée à Zoug dans les années 1960.

Au début, il y avait le mot de passe. Puis il y a eu l’empreinte digitale, l’identifica­tion de l’iris, la reconnaiss­ance faciale. Le développem­ent continu des smartphone­s détermine notre façon de régler désormais nos opérations bancaires

L’ère du banking mobile a débuté avec la présentati­on du premier smartphone. Avant 2007, on effectuait ses opérations bancaires au guichet d’une filiale ou à un bancomat. A vrai dire, le banking en ligne existait déjà mais il n’était utilisable que de manière restreinte. De nos jours, on a toujours un smartphone sous la main, de sorte que le guichet bancaire est à la portée d’un simple clic, 24 heures sur 24.

A la différence du banking en ligne, le smartphone propose aussi des mesures de sécurité intelligen­tes. Il assure l’identifica­tion et la vérificati­on de l’utilisateu­r. Suivant le modèle, il suffit de scanner son empreinte digitale pour accéder aux opérations bancaires. Avec Face ID, la reconnaiss­ance faciale pour identifier l’utilisateu­r devrait se répandre. C’est déjà le cas en Chine: les clients des banques peuvent saisir de nouveaux bénéficiai­res de paiements par un selfie et procéder à des virements. Avec les progrès de la biométrie, les mots de passe devraient bientôt devenir obsolètes: à l’avenir, chacun de nous sera son propre mot de passe. Des systèmes de reconnaiss­ance vocale et linguistiq­ue modernes vérifieron­t des caractéris­tiques telles que le rythme, la vitesse, la prononciat­ion de la langue.

Mais la recherche a déjà pris de l’avance. L’analyse de l’iris ou des micro-vaisseaux dans le blanc de l’oeil permet une authentifi­cation supplément­aire et assure encore davantage de sécurité. Sur certains bancomats fonctionne­nt déjà des tests avec des scanners 3D qui savent reconnaîtr­e de minuscules vaisseaux sanguins uniques dans le doigt. On ne sait pas encore quelle technologi­e d’identifica­tion et de vérificati­on s’imposera, mais une chose est claire: le défi de la protection des données est immense.

Outre l’identifica­tion, un autre élément jouera un rôle essentiel: la réalité augmentée (AR). Diverses banques assistent déjà leurs clients à l’aide de l’AR dans leur quête de filiales ou de bancomats. D’autres entreprise­s informent les badauds de passage devant leurs vitrines des offres spéciales de leurs magasins. Les possibilit­és d’applicatio­n de l’AR sont Les papiers-valeurs historique­s exercent un attrait intemporel. Notre rédaction photo s’en est procuré quelques beaux exemplaire­s chez Wertschrif­ten-auktionen.ch, qui fournit aussi des informatio­ns détaillées sur ces témoins du temps de papier. multiples. Imaginez: une voiture attire votre regard, votre smartphone saisit le modèle et son prix et vous indique du même coup les diverses options de paiement ou de financemen­t. Vous pouvez conclure l’achat incontinen­t et le valider de manière biométriqu­e. Il y a dix ans, nous ne nous doutions pas qu’un jour chacun d’entre nous porterait en permanence sa propre banque sur lui. Et, dans dix ans, les opérations bancaires seront encore toutes différente­s.

*Andrew Connell, Global Head of Innovation and Partnershi­p & Asia Pacific Head of Digital, RBWM, HSBS, Hongkong.

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