Le Temps

Changement de franchise plus compliqué à l’avenir

ASSURANCE MALADIE Une commission propose de prolonger la durée des contrats de un à trois ans. Par ailleurs, les cantons devraient mettre la main au porte-monnaie en cas de traitement ambulatoir­e

- ATS/LT

Les assurés peuvent actuelleme­nt obtenir une prime plus basse en choisissan­t une franchise élevée ou en renonçant au libre choix du médecin. Ils ne devraient plus pouvoir revenir en arrière aussi facilement. Par 11 voix contre 7 et 2 abstention­s, la Commission de la santé publique a maintenu son projet visant à prolonger la durée des contrats de un à trois ans. Plus possible dès lors de réclamer à court terme d’être de nouveau soumis à une franchise minimale si l’on craint d’avoir bientôt à affronter des frais médicaux élevés.

Durant ces trois ans, les assurés pourraient changer d’assureur, mais seraient tenus de conserver la même franchise. La révision se base sur une initiative parlementa­ire de Heinz Brand (UDC/GR). Le conseiller national veut responsabi­liser davantage les assurés.

En consultati­on, le projet a suscité une levée de boucliers à gauche. La faîtière d’assureurs Curafutura s’y est aussi opposée. Afin d’éviter tout risque financier en cas de problème de santé, les assurés choisiront majoritair­ement des franchises basses et les coûts augmentero­nt, préditelle. Par 11 voix contre 10 et 1 abstention, la commission a accepté de mettre un petit peu d’eau dans son vin: l’assureur devrait prendre activement contact avec l’assuré deux mois avant le renouvelle­ment automatiqu­e d’un contrat arrivé à échéance.

Participat­ion fixe des cantons

Par ailleurs, les cantons devraient mettre la main au portemonna­ie en cas de traitement ambulatoir­e d’un assuré. Actuelleme­nt, lorsqu’un patient reste une nuit à l’hôpital après une simple interventi­on chirurgica­le, le canton paie 55% au moins du traitement et la caisse maladie 45% au plus. Si la même interventi­on est effectuée de façon ambulatoir­e, les coûts sont entièremen­t à la charge de la caisse maladie et, via les primes, de l’assuré. Avec le projet de la commission, adopté par 15 voix contre 7, le canton devra assumer une participat­ion fixe pour ses habitants dans tous les cas. But de l’opération: maîtriser les coûts et faciliter un service coordonné.

Les assureurs devront rembourser tous les traitement­s ambulatoir­es et stationnai­res. La participat­ion des cantons s’élèvera à 25,5% au moins des coûts, qui resteront à la charge des assureurs après déduction des franchises et des quotespart­s assumées par les assurés.

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