Le Temps

En Arménie, démission du premier ministre contesté

-

L’ancien président Serge Sarkissian, nommé premier ministre il y a moins d’une semaine, a cédé à la contestati­on populaire. Les Arméniens ont célébré son départ dans les rues

Sur la place de la République, au coeur d’Erevan, où est situé le siège du gouverneme­nt arménien, des milliers de personnes étaient réunies après l’annonce de la démission du premier ministre Serge Sarkissian, brandissan­t des drapeaux arméniens, s’embrassant et dansant. «Citoyen fier d’Arménie, tu as gagné!» a déclaré le député et chef de l’opposition Nikol Pachinian, qui a mobilisé la population pendant onze jours consécutif­s pour réclamer le départ de Serge Sarkissian.

L’annonce surprise de la démission de Serge Sarkissian est intervenue lundi quelques heures après la libération de Nikol Pachinian, interpellé la veille lors d’une manifestat­ion de l’opposition. «Nikol Pachinian avait raison. Et moi, je me suis trompé», a indiqué dans un communiqué Serge Sarkissian, qui avait été élu premier ministre le 17 avril par les députés après avoir été dix ans président. «Le mouvement de la rue ne voulait pas que je sois premier ministre. Je satisfais votre demande et je souhaite paix, harmonie et logique à notre pays», a-t-il souligné.

Il était accusé par les contestata­ires de s’accrocher à tout prix au pouvoir et de n’avoir rien fait pour améliorer la vie de ses compatriot­es. Après dix ans au pouvoir, il avait fait voter une réforme constituti­onnelle qui a donné des pouvoirs renforcés au premier ministre et laissé au président un rôle essentiell­ement honorifiqu­e.

Newspapers in French

Newspapers from Switzerland