Le Temps

Inaction de LafargeHol­cim dénoncée par deux ONG

- ATS

Pain pour le prochain et Action de carême demandent à LafargeHol­cim de prendre ses responsabi­lités dans le travail des enfants. Selon les oeuvres d’entraide, le géant du ciment traîne les pieds pour indemniser les victimes

Deux ans après la découverte de travail des enfants en Ouganda, LafargeHol­cim n’a encore rien fait pour aider les victimes, ont déploré mardi les oeuvres d’entraide, en marge de l’assemblée générale du groupe à Dübendorf (ZH). Une enquête avait révélé que 150 enfants ont oeuvré jusqu’en septembre 2016 dans des carrières qui fournissai­ent à la filiale de la pouzzolane, une roche volcanique destinée à la fabricatio­n de ciment.

Beaucoup d’entre eux ont abandonné l’école. Et la plupart des enfants ont signalé avoir subi des blessures au niveau des jambes, des mains et des pieds. Ils ont également indiqué que leur activité dans les carrières a eu un impact négatif sur leur santé et leur développem­ent physique.

Critiques rejetées

En janvier 2017, la filiale incriminée, Hima Cement Limited, a annoncé qu’elle n’achèterait plus qu’auprès de carrières mécanisées employant de la maind’oeuvre adulte. Mais elle a nié avoir eu recours au travail des enfants. Tout comme l’a toujours fait LafargeHol­cim.

En janvier 2017, LafargeHol­cim a mené une enquête interne qui a conclu qu’il n’y avait aucune trace indiquant que des enfants aient oeuvré pour Hima Cement Limited ou un de ses fournisseu­rs. Les ONG déplorent que ce rapport n’ait jamais été rendu public.

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