Au chevet de l’accord sur le nucléaire iranien
DIPLOMATIE Après le coup de semonce de Donald Trump, les Européens tentent de sauver l’accord sur le nucléaire iranien. Une réunion des ministres des Affaires étrangères de la France, de l’Allemagne, du Royaume-Uni et de l’Iran est agendée mardi à Bruxelles.
MOYEN-ORIENT Des rencontres de haut niveau sont prévues à Pékin, à Moscou et à Bruxelles en réponse à la décision américaine de renier le texte conclu en 2015
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, se rendra à Pékin, à Moscou et à Bruxelles pour discuter des moyens de sauver l’accord nucléaire après la sortie des EtatsUnis, a déclaré vendredi son porte-parole.
Mohammad Javad Zarif, qui sera accompagné de responsables économiques iraniens, «doit quitter samedi soir Téhéran pour se rendre à Pékin, avant d’aller à Moscou puis à Bruxelles», a précisé Bahram Ghassemi.
Ces réunions se tiendront une semaine après la décision du président américain, Donald Trump, de quitter l’accord nucléaire avec l’Iran, un texte que les Européens veulent sauver.
Engagements réitérés
Les Européens ont entamé des discussions dès mercredi pour convaincre l’Iran de ne pas sortir de l’accord encadrant son programme nucléaire en réponse au retrait des Etats-Unis.
La Chine et la Russie, les deux autres signataires de l’accord, ont également réitéré leur engagement.
Le texte conclu en 2015 vise à faciliter les échanges commerciaux avec l’Iran et à relancer son économie, en levant de lourdes sanctions internationales en échange d’un engagement de Téhéran à limiter ses activités nucléaires et à ne jamais chercher à obtenir la bombe atomique.
Lors d’un entretien téléphonique mercredi, le président iranien, Hassan Rohani, a dit à son homologue français, Emmanuel Macron, qu’il «fera tout pour rester dans l’accord», mais réclame aux Européens des garanties montrant que leurs entreprises continueront à travailler avec l’Iran.
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