Un incubateur du sport va naître à Lausanne
INNOVATION Pour profiter de la concentration unique de savoir-faire dans le domaine sportif, l’Université de Lausanne et l’EPFL vont chapeauter la création d’un accélérateur. Tout reste à faire, mais le concept pourrait voir le jour en 2018 déjà
C'est une décision logique. Evidente même, tant les compétences en matière sportive sont nombreuses dans la région. Mardi, en ouverture de l'événement «The Spot» à l'EPFL, Philippe Leuba, le conseiller d'Etat vaudois PLR, a annoncé la création d'un incubateur de start-up dans le domaine sportif.
Dans quels délais verra-t-il le jour? Combien de start-up y seront intégrées? Qui serontelles? En l'état, les informations manquent. Il se pourrait toutefois que l'idée soit matérialisée cette année déjà. C'est en tout cas l'objectif affiché par Anna Hellman, la directrice de ThinkSport, l'organisateur de l'événement.
«L'étape importante d'aujourd'hui, c'est que la décision est prise et annoncée. Nous allons désormais prendre le temps de mettre en place le concept», explique-t-elle, avant d'esquisser un début de cahier des charges: «Cet incubateur devra être neutre, indépendant et international.» Ce que l'on sait également, c'est que l'initiative est soutenue conjointement par le canton, la ville de Lausanne, l'université et l'EPFL.
Quarante start-up à Lausanne
Le timing de cette annonce ne relève pas du hasard. Mardi et mercredi, au Swiss Tech Convention Center, ThinkSport réunit quelque 700 professionnels du sport. L'organisme créé en 2015, chargé de fédérer et de mettre en valeur la concentration unique d'expertises sportives de la région, a également organisé un concours de start-up. Une quarantaine d'entrepreneurs disposent de deux minutes, chrono en main, pour présenter leur modèle d'affaires à un jury composé d'experts et d'investisseurs.
Parmi les candidats, Advanced Sport Instrument (ASI), basée à Lausanne, qui commercialise FieldWiz, un appareil de mesure embarqué permettant de suivre pas à pas la performances des athlètes – le marché du football est le plus prometteur, selon son directeur Florian Moix.
Ce dernier ne sait d'ailleurs pas si sa société pourrait être intégrée à l'incubateur. A priori, elle se trouve à un stade trop avancé – elle a déjà vendu 5000 appareils. Mais quoi qu'il en soit, la proximité physique avec cette concentration d'innovations et de connaissances ne peut être que bénéfique, dit-il en substance.
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