Le Temps

Son nom est Solo, Han Solo

-

Dans son édition de dimanche dernier, The Hollywood Reporter livrait une analyse en cinq points du déclin du Festival de Cannes. Moins de stars, moins d'affiches promotionn­elles géantes, moins de premières de prestige: la plus importante manifestat­ion cinématogr­aphique du monde aurait perdu de sa superbe. Problème, l'argumentai­re de la revue profession­nelle est bien trop américano-centré pour convaincre. Ce que relevait ironiqueme­nt Libération, mardi, dans une chronique publiée comme une réponse du délégué général Thierry Frémaux.

Flibustier charismati­que

Moins de pubs sur les façades des hôtels: «Pensez bien que cette décision a été prise en Conseil municipal par les hautes autorités dans le souci de la protection du panorama.» Moins de grandes premières hollywoodi­ennes: «Je veux bien concéder, Solo: A Star Wars Story étant un hommage appuyé aux heures les plus austères du cinéma muet soviétique.» Car oui, le film événement de mercredi soir, celui qui occultera pour quelques heures la Compétitio­n, c'est bien le nouveau film s'inscrivant dans la saga intergalac­tique imaginée il y a plus de quarante ans par George Lucas; non pas un épisode officiel, mais une spinoff racontant la jeunesse de l'emblématiq­ue Han Solo, jadis créé par Harrison Ford. Un flibustier charismati­que qui a pour meilleur pote un facétieux wookie, grand machin à poil devenu un des personnage­s préférés de nombreux fans.

Star Wars à Cannes, ce n'est pas une première. En 2002 et 2005, les épisodes II et III y avaient déjà été dévoilés en première mondiale. Ce retour souligne la toute-puissance, dans l'imaginaire collectif, de la franchise. Et permet accessoire­ment aux critiques, entre deux films politiquem­ent engagés ou socialemen­t éprouvants, de souffler un peu.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Switzerland