Les créanciers d’Athènes de retour en Grèce pour un dernier audit
Les représentants des créanciers de la Grèce, UE et FMI, ont entamé mercredi un dernier audit des mesures de redressement de l’économie du pays
En vue de la réunion le 21 juin des ministres des Finances de la zone euro, les représentants des créanciers doivent passer au crible les progrès des privatisations, l’avancement d’une réforme convenue de l’administration et la dérégulation du marché de l’énergie, selon le Ministère grec des finances.
Un aval aux mesures prises permettrait le déblocage d’une dernière tranche de prêts et est nécessaire pour finaliser l’accord souhaité le 21 juin, qui doit inclure les modalités de la surveillance qui continuera à s’exercer sur le pays, et de l’allégement qui lui a été promis pour le remboursement de sa dette.
«Nous voulons arriver en juin à un accord pour une sortie propre du programme [le troisième plan de soutien financier prend fin en août, ndlr], sans ligne de crédit supplémentaire», a rappelé mardi le porte-parole du gouvernement, Dimitris Tzanakopoulos.
«Surveillance renforcée» envisagée
Les créanciers grecs envisagent une «surveillance renforcée», plus lourde que celle imposée aux autres pays ayant décroché un soutien financier en pleine crise de l’euro (Chypre, Irlande, Portugal), notamment pour prévenir tout relâchement budgétaire.
Athènes s’est engagé à réaliser de 2018 à 2022 des excédents primaires (hors service de la dette qui s’élève à 180% du produit intérieur brut) de 3,5% du produit intérieur brut, au prix notamment d’une nouvelle baisse des retraites, la 14e depuis 2010, prévue en 2019, année électorale, et d’une énième hausse des impôts en 2020.
Le gouvernement grec de gauche entend pour sa part profiter de la fin de la tutelle, mise en place au démarrage du premier plan de sauvetage financier, en 2010, pour corriger à la marge les effets – paupérisation, chômage et hyperimposition – de huit ans d’austérité.
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