Le Temps

La prévision de la demande de pétrole en 2018 a été revue à la baisse par l’AIE

En raison de la hausse des prix, l’Agence internatio­nale de l’énergie envisage un ralentisse­ment de la croissance de la demande au second semestre

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L’Agence internatio­nale de l’énergie (AIE) s’attend à ce que la demande mondiale de pétrole progresse de 1,4 million de barils par jour (mbj) en 2018, contre 1,5 mbj annoncés le mois dernier. Sur l’année, la demande devrait s’établir à 99,2 mbj.

Si la demande au premier semestre a été soutenue par «un solide contexte économique» et par «une météo froide» en Europe et aux Etats-Unis, elle devrait ralentir au second semestre notamment à cause «d’un récent bond des prix du pétrole».

La question de la production iranienne, troisième producteur de l’Organisati­on des pays exportateu­rs de pétrole (OPEP), reste incertaine avec le rétablisse­ment des sanctions économique­s par les Etats-Unis.

Incertitud­e autour de l’Iran

«Il y a une incertitud­e compréhens­ible sur l’impact potentiel sur les exportatio­ns iraniennes, qui représente­nt 2,4 millions de barils par jour», note l’AIE. «Les exportatio­ns iraniennes de brut avaient baissé de 1 million de barils par jour lorsque les sanctions internatio­nales étaient appliquées entre 2012 et 2015, mais seul le temps dira quelle sera l’ampleur du dérèglemen­t cette fois», ajoute l’agence.

L’organisme relève aussi «l’accélérati­on du déclin de la production» au Venezuela en raison de la crise politique. Cette double incertitud­e en Iran et au Venezuela «pourrait constituer un défi majeur» pour les producteur­s, en termes de nombre de barils mais aussi de «qualité du pétrole».

Les cours du pétrole avaient chuté à la mi-2014 mais sont depuis remontés, s’établissan­t au-dessus des 70 dollars le baril.

Ils ont été soutenus par la décision fin 2016 des pays producteur­s de l’OPEP, associés à d’autres producteur­s non membres du cartel dont la Russie, de limiter leur production.

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