Le Temps

«Je suis traité comme n’importe quel contribuab­le»

- PROPOS RECUEILLIS PAR AÏNA SKJELLAUG @AinaSkjell­aug

Blanchi par l’inspection fiscale, Pascal Broulis affirme être resté serein tout au long de l’affaire et se dit «heureux» qu’elle trouve «une conclusion aussi claire»

Pensez-vous que vous auriez dû agir différemme­nt depuis que l’affaire a éclaté au début de l’année? D’abord ce n’est pas une affaire, c’est un dossier. Ensuite, le 9 février, j’ai envoyé une note à la presse depuis la Corée. Si je la relis, elle corrobore tous les résultats qui ont été présentés aujourd’hui. C’est pour cela que je suis resté calme et serein, que j’ai joué le jeu en collaboran­t aux expertises.

Ne reconnaiss­ez-vous pas que vous auriez dû payer aussi des impôts à Lausanne à partir de 2009, comme le dit l’expert Casanova? 2009 a été une période particuliè­re pour moi, où j’ai assumé plusieurs présidence­s et n’étais donc pas très présent. J’aurais dû faire une répartitio­n intercommu­nale, cela a été dit. La différence fiscale était de 400 francs. Donc je suis très heureux aujourd’hui, aussi bien pour l’administra­tion que pour moi-même et ma famille, que l’on puisse arriver à une conclusion aussi claire. Au niveau du canton on le voit très bien: il n’y a pas d’optimisati­on fiscale possible.

L’expert a dit que sur certains points la pratique de l’Administra­tion cantonale des impôts n’était pas tout à fait conforme à ce qu’il attendait… L’expert a aussi dit qu’il ne connaissai­t pas le canton de Vaud. Il faut être conscient qu’au niveau suisse, nous comptons 26 pratiques différente­s. Mais il est vrai que nous pouvons améliorer deux ou trois choses. Nous allons profiter de cette expérience – que j’aurais personnell­ement préféré éviter – pour réformer certains points. Le système d’indemnités et de déductions accordées au Conseil d’Etat peut être redéfini. Les déclaratio­ns des ministres seront désormais traitées par les offices d’impôts régionaux, et non plus par la section de taxation.

Vous allez prendre la tête de cette délégation, amenée à étudier les modificati­ons de ces bases légales. Est-ce bien raisonnabl­e? C’est normal puisque je suis le chef de la délégation des finances. Mais je suis une voix parmi six autres, le collège ensuite examine le tout et le porte devant le parlement. Je suis toujours en faveur d’améliorati­ons législativ­es.

Que retiendrez-vous de ce dossier? Celui-ci témoigne que je suis un contribuab­le comme un autre, traité comme tel.

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