Belle reprise
A la veille du week-end, la bourse suisse a démarré la séance en forte hausse de 1,20% à 8558,34 points, rassurée après les annonces de formation d'un gouvernement en Italie dans la soirée de la veille. Les indications venant des Etats-Unis étaient pourtant négatives avec la mise en place effective des droits de douane sur l'acier et l'aluminium et des indices boursiers en recul. Les investisseurs restent tout de même prudents dans l'expectative des développements politiques en Espagne et de l'évolution de la guerre commerciale entre les Etats-Unis et l'Europe. En Suisse, l'Office fédéral du logement a indiqué que le taux hypothécaire de référence restait inchangé à 1,5%. Le secteur industriel helvétique a affiché une performance à la baisse en mai malgré des embauches à des niveaux inédits, selon l'indice des directeurs d'achats. Le SMI a clôturé en forte progression de 1,93% à 8619,64 points et le SPI de 1,72% à 10340,08 points. Ce sont les financières qui ont le plus profité du rebond, après des pertes significatives durant les séances précédentes. Ainsi, UBS a engrangé 3,13% à 15,315 francs, Credit Suisse 2,50% à 15,395 francs, Swiss Life 2,56% à 344,60 francs et Swiss Re 2,32% à 87,16 francs. Les poids lourds ont correctement soutenu leur indice avec des gains respectifs de 2,32% à 87,16 francs pour Roche, de 2,38% à 74,70 francs pour
Novartis et de 0,8% à 75 francs pour une Nestlé un peu plus en retrait. Sur le marché élargi, Sulzer (+1,77% à 115 francs) a retenu l'attention après que son directeur général a rappelé les dommages limités subis par le groupe dans le cadre des sanctions américaines sur les oligarques russes et leurs sociétés. Vifor a aussi été remarqué avec un gain de 2,29% à 156,45 francs, profitant notamment d'un relèvement d'objectif de cours par Credit Suisse. ABB (+2,7%) a obtenu le feu vert de l'Union européenne pour l'acquisition de la division Solutions industrielles de General Electric (GE). Les deux groupes sont actifs dans les mêmes domaines, mais leurs activités géographiques sont complémentaires, a précisé l'UE vendredi. ABB est plus fort en Europe et GE aux Etats-Unis. ABB avait annoncé la transaction, qui pèse 2,6 milliards de dollars, en septembre dernier. Afin de financer cette opération, le groupe avait renoncé à un programme de rachat d'actions.