Schneider-Ammann et les animaux
Nombreux sont ceux qui ont suivi l’appel de l’argent venu d’Amérique du Sud pour le conseiller fédéral Schneider-Ammann. Son coaching et son team building ont été couronnés de succès si l’on en croit les reflets sélectionnés par les services officiels, qui ont suscité des éloges de toutes parts. Même des représentants du monde agricole ayant participé au voyage n’ont plus vu qu’un détail dans les probables milliers de tonnes d’importations supplémentaires de volaille, de boeuf et de cheval. Pas un mot sur les brutales destructions de la nature opérées là-bas pour des monocultures de fourrages, sur la protection animale pratiquement inexistante, l’utilisation extrême d’antibiotiques et de glyphosate, ni à propos des scandales de la viande et du manque d’hygiène au Brésil […]. Tout ceci rappelle ces intellectuels d’Europe occidentale qui, jusque dans les années 50, se rendaient en pèlerinage dans la dictature de Staline et trouvaient toujours des mots élogieux. […] Avons-nous vraiment besoin encore de plus d’importations de viande bon marché produite en violation de la protection des animaux, qui ne feront qu’inciter à consommer davantage? Aujourd’hui déjà, un kilo de viande sur quatre provient de fabriques d’animaux à l’étranger. En Suisse, il y a pourtant plus qu’assez de viande produite et consommée! Notre pays de prairies et pâturages offrirait de meilleures conditions pour un élevage de bovins proche de la nature. Ceci préserverait bien plus les ressources et l’environnement que l’engraissement intensif basé sur les fourrages dans les feedlots sud-américains. Revenons enfin à un peu de mesure, pour le bien de l’environnement et des animaux, mais aussi de notre propre santé!
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