RGPD: un devoir d’excellence
Le RGPD, ou Règlement européen sur la protection des données, ressemble de loin à un obscur document de 99 articles sur 88 pages. Et pourtant, il offre de nombreux avantages non seulement aux internautes européens et suisses, mais aussi à l’ensemble des consommateurs. Des données mieux protégées, un minimum d’informations récoltées, le droit de demander des comptes aux entreprises… C’est concret. Et utile.
On s’en doute, les entreprises n’apprécient guère de devoir se soumettre à un règlement qui leur impose de revoir une part parfois importante de leurs pratiques. Mais il en va de leur crédibilité et de leur image. En Suisse, certaines grandes entreprises sont loin d’être irréprochables. Comme l’a montré la semaine passée une enquête de la FRC, Migros et Coop ont déjà de la peine à respecter la loi suisse sur la protection des données: il leur a fallu entre deux et trois mois pour donner suite à un consommateur qui faisait valoir son droit d’accès aux données personnelles. Et les informations reçues n’étaient pas précises et peu claires.
En parallèle, la RTS révélait récemment que Coop n’entendait pas appliquer le RGPD à ses clients suisses, tout comme La Poste et Swisscom. Ces entreprises ne sont pas obligées de le faire. Mais elles ont pourtant un devoir d’excellence vis-à-vis de leurs clients. Un peu de zèle aurait été apprécié.