Le Temps

Coup de théâtre dans le procès Abramovitc­h

- YAN PAUCHARD @YanPauchar­d

Le «procès du siècle» ouvert le 2 mai devant le Tribunal de la Sarine est clos. La banque qui réclamait 46 millions de francs au célèbre oligarque russe a retiré sa demande à la suite d’un accord extrajudic­iaire

Coup de théâtre à Fribourg. Le «procès du siècle» tourne court. La Banque européenne pour la reconstruc­tion et le développem­ent (BERD) à Londres a retiré sa demande, a appris Le Temps. L’institutio­n réclamait devant le Tribunal de la Sarine 46 millions de francs de dédommagem­ent au célèbre oligarque russe Roman Abramovitc­h, ainsi qu’à son associé Evgeny Shvidler et à la société Gazprom Neft, géant mondial du pétrole et du gaz naturel.

Une convention extrajudic­iaire a été signée ce mardi entre les différente­s parties, selon des modalités tenues confidenti­elles. Un rebondisse­ment qui ne surprend cependant pas les observateu­rs, compte tenu de la peine de la banque à démontrer la responsabi­lité des défendeurs dans cette affaire.

La suite de l’audition d’Evgeny Shvidler, prévue ce mercredi, n’aura donc pas lieu. C’est la fin d’un procès hors norme qui a débuté le 2 mai à Fribourg et a mobilisé pas moins de 22 avocats et attiré de nombreux médias. Un procès dont le point d’orgue s’est tenu le 22 mai avec l’audition du multimilli­ardaire Roman Abramovitc­h, propriétai­re du fameux club de football londonien de Chelsea, venu en personne assurer sa défense. Un événement.

Cette convention extrajudic­iaire met également un terme à une longue procédure née en 1997 à la suite d’un prêt de la BERD accordé en Russie, une affaire complexe où se mêlent les noms de plusieurs entreprise­s, dont celui de Runicom, société dont Roman Abramovitc­h était propriétai­re. Basée à Fribourg, celle-ci commercial­isait le pétrole extrait par Sibneft, devenue depuis Gazprom Neft.

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