Retour des tensions commerciales
La bourse suisse a démarré la dernière séance de la semaine sur ses niveaux de clôture de la veille à 8684,85 points (–0,07%), après les annonces de la Banque centrale européenne. L'institution a annoncé l'arrêt des rachats de dettes à la fin de l'année, sans toutefois se départir de sa prudence au sujet de l'inflation. Aux Etats-Unis, les principaux indices ont clôturé en ordre dispersé jeudi soir. Le spectre d'une guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine a ressurgi et s'est même concrétisé. En effet, le président américain, Donald Trump, a annoncé des tarifs douaniers de 25% sur 50 milliards de dollars d'importations chinoises et a menacé de nouveaux tarifs en cas de réplique chinoise. Auparavant, Pékin avait promis des représailles «immédiates» en cas de droits de douane américains. En Allemagne, la Bundesbank a fortement baissé sa prévision de croissance cette année, à 2,0% contre 2,5% auparavant, pour intégrer le coup de frein du premier trimestre et les multiples «incertitudes» sur l'économie. Le SMI a clôturé en baisse de 0,55% à 8642,60 points et le SPI de 0,56% à 10399,71 points. Les plus grands perdants étaient les financières, à l'image de Credit Suisse (–1,82% à 15,36 francs), de Bâloise (–1,67% à 147,20 francs) et d'UBS (–1,97% à 15,45 francs). En revanche, les poids lourds Novartis (+0,13% à 75,60 francs), Roche (+0,26% à 211,85 francs) et Nestlé (+0,05% à 74,66 francs) ont freiné la chute de l'indice. Novartis a dévoilé des données positives sur deux biosimilaires contre la polyarthrite rhumatoïde et sur Jakavi contre une forme rare de leucémie. Roche a quant à lui publié des données sur l'efficacité à long terme de son anticancéreux Gazyva/Gazyvaro. En revanche, le laboratoire bâlois a subi une réduction d'objectif de cours par Jefferies. Au SLI, c'est Sonova (+1,38% à 176,40 francs) qui a occupé la plus haute marche du podium.
▅