Avec les Etats-Unis, une longue histoire
Genève et les Etats-Unis, une relation étroite qui perdure. Le président américain Woodrow Wilson insistera pour que Genève soit le siège de la Société des Nations. «En dépit du refus du Congrès américain d’adhérer à la SDN, explique Antoine Fleury, professeur émérite d’histoire à l’Université de Genève, les Américains seront très actifs au bout du Léman. La Fondation Rockefeller a financé la bibliothèque de la SDN. Il fallait promouvoir l’esprit international à travers les élites.»
Les Américains ne s’opposeront pas à ce que Genève devienne le siège «technique» de l’ONU à partir de 1945. «Mais ils ne pensaient pas que la ville allait se développer de la sorte, ajoute Antoine Fleury. L’Amérique découvrira l’importance de Genève avec la Conférence de 1954 sur l’Indochine. Elle y envoya une importante délégation.»
Le conseiller d’Etat Pierre Maudet relève un autre point de convergence: le réseau protestant de Genève et les réseaux presbytériens américains «qui étaient à l’époque très proche de Gustave Ador, éminent libéral protestant genevois. Ces réseaux existent toujours.» Il y aura aussi des sommets mémorables à Genève: Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev en 1985 et Bill Clinton-Hafez el-Assad en 2000. Nombre d’instituts (de hautes études internationales, Jean Monnet, Institut africain) bénéficieront du financement de fondations américaines. ▅