La Suisse et l’UE

Ignazio Cassis fait beaucoup parler de lui en ce moment; après avoir vivement critiqué l’organisation d’aide pour les Palestiniens, il remet le couvert en annonçant qu’il faut être prêt à faire des efforts pour arriver à un accord avec l’UE. Bien que le Conseil fédéral n’ait pas du tout exprimé le même avis. Pour plusieurs partis de gauche, le conseiller fédéral vient de briser le principe le plus important de l’exécutif: la collégialité. Depuis quelques semaines, Ignazio Cassis est l’objet de vives critiques, que ce soit à l’ONU ou bien au sein même de son parti. Ce n’est pas pour autant qu’il ne fait pas du bon travail. […] Il a une manière de travailler qui est pour le moins originale, il n’hésite pas à s’exprimer, ce qui peut être bien pour un chef de la diplomatie suisse. Il pointe les problèmes, comme l’UNRWA, et la preuve, c’est que l’ambassadeur d’Israël en Suisse a affirmé que ses propos vont dans le sens de leur politique. Ça permet de vraiment faire avancer les choses sur le plan international. Mais cela peut aussi créer des conflits avec les autres nations. En fin de compte, son franc-parler peut intriguer, mais il plaît aussi à certains. […] Il est réellement capable d’apporter quelque chose, mais il faudrait que ses déclarations soient au moins en accord avec le Conseil fédéral, sinon après un moment, on aura l’impression que le gouvernement est divisé. Et c’est pour ça que ses dernières paroles sur le dossier européen sont les plus problématiques, puisque le Conseil fédéral a perdu en crédibilité.