La profession de guide plus sévèrement encadrée
Le Conseil fédéral prévoit de contraindre tous les organisateurs de randonnées à obtenir une autorisation cantonale dès le premier franc de revenu
La volonté du Conseil fédéral de soumettre à autorisation les guides de montagne, moniteurs d’escalades ou accompagnateurs de randonnées dès le premier franc perçu est plutôt bien accueillie. Dans son projet de révision totale de l’ordonnance sur les activités à risque, le Conseil fédéral redéfinit notamment le statut de professionnel: désormais tout organisateur devra obtenir une autorisation cantonale dès le premier franc de chiffre d’affaires. La limite actuelle de 2300 francs est supprimée.
Ce durcissement est salué par la grande majorité des milieux, y compris les professionnels du secteur, qui avaient jusqu’à jeudi pour donner leur avis. «Avec l’obligation d’autorisation dès le premier franc, le but de garantir la meilleure sécurité et qualité possible pour les clients est atteint», écrit le canton du Valais.
Seule l’UDC estime qu’il faut maintenir le seuil de 2300 francs, car il concerne avant tout des accompagnateurs de randonnées qui ne reçoivent qu’un défraiement. Le PS, lui, souligne que le processus d’obtention des autorisations ne doit pas être trop lourd, aussi bien financièrement qu’administrativement afin de ne pas surcharger inutilement les opérateurs qui ont un faible revenu.
Tour de vis pour les étrangers aussi
Les parties consultées saluent également le fait que les guides provenant d’un pays de l’Union européenne (UE) ou de l’Association européenne de libreéchange (AELE) devront désormais obtenir une autorisation dès le premier jour d’activité en Suisse. Ils en sont actuellement dispensés s’ils proposent des activités pendant moins de dix jours par an.