Affaire Benalla: l’Elysée cherche la porte de sortie de crise
La présidence annonce une réorganisation des services en cause. Emmanuel Macron devrait sortir de son silence
La présidence française, soumise à la première grande crise de l’ère Macron avec l’affaire Benalla, a tenté de reprendre la main en annonçant une réorganisation pour éviter de nouveaux «dysfonctionnements» et en promettant que le chef de l’Etat allait sortir de son silence.
La contre-offensive a été calée dimanche soir au cours d’une réunion à l’Elysée réunissant, autour d’Emmanuel Macron, le premier ministre, Edouard Philippe, le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, et le secrétaire d’Etat aux Relations avec le parlement, Christophe Castaner.
Le président Macron est «calme et extrêmement déterminé à ce que la vérité puisse être établie», a assuré lundi Benjamin Griveaux.
«Il décidera et le dira»
«Quand l’ensemble des éléments seront établis, le président s’exprimera […] Il décidera et le dira», disait son entourage dès dimanche soir, précisant que le chef de l’Etat élu en mai 2017 avait qualifié d’«inacceptables» les faits reprochés à son ex-collaborateur, filmé le 1er mai en train de frapper des manifestants.
Depuis les révélations du journal Le Monde mercredi, les responsables de l’opposition ne cessent de cibler avec force le mutisme d’Emmanuel Macron.
Le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, sur la sellette lundi matin devant les députés, s’est défendu de toute faute personnelle, renvoyant la responsabilité d’éventuels manquements au préfet de police et au cabinet du président.
Comparaissant à son tour devant les députés lundi aprèsmidi, le préfet de police a quant à lui expliqué avoir pensé que le «sujet Benalla» avait été «traité» par l’Elysée dès le lendemain de la manifestation du 1er mai. Michel Delpuech a raconté avoir contacté le Ministère de l’intérieur, qui lui a répondu être «déjà en liaison» avec la présidence.
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