L’effet Marchionne sur la bourse italienne n’a duré qu’une matinée
Après avoir chuté à l’ouverture, les titres de la galaxie Fiat ont limité leurs pertes, un jour après l’annonce du départ de Sergio Marchionne, gravement malade. Les dirigeants s’attellent à rassurer sur sa succession
Le choc n’aura duré qu’une demi-journée. Lundi, un jour après l’annonce du départ et du remplacement de Sergio Marchionne, gravement malade et hospitalisé à Zurich, les titres Fiat Chrysler Automobiles (FCA), Ferrari, CNH Industrial et Exor, la holding de la famille Agnelli, ont d’abord chuté à l’ouverture de la bourse de Milan.
Ils ont tous ouvert en baisse de plus de 4% avant de se reprendre. A la clôture, FCA n’a finalement perdu que 1,5% et CNH Industrial 1,9%. Exor a perdu 3,25%. Ferrari a en revanche égaré 4,9% sur la journée.
Si l’effet Marchionne est resté limité, notamment pour FCA, c’est parce que ses dirigeants se sont attelés, depuis dimanche, à rassurer sur la qualité des successeurs de l’Italo-Canadien de 66 ans. C’est surtout vrai pour Mike Manley, patron de Jeep, qui prend la tête de Fiat Chrysler.
Mike Manley à la hauteur?
Des experts ont relevé que ce discret Britannique n’était peutêtre pas aussi armé que Sergio Marchionne, reconnu pour ses talents de redresseur d’entreprise et qui, au fil de ses réussites, a réussi à conquérir politiciens, médias et syndicalistes, en particulier en Italie.
Mais Sergio Marchionne avait déjà préparé sa succession pour passer la main l’année prochaine, et beaucoup, à commencer par John Elkann, le président de FCA, dans un courrier aux salariés, ont insisté sur les capacités de Mike Manley à assurer la continuité. Ce dernier a été au coeur de l’élaboration du plan 2018-2022 présenté début juin et qui place la marque Jeep au centre de la stratégie, insiste-t-on depuis samedi.
Déception et démission
Mike Manley était à Turin lundi pour une série de réunions avec les principaux responsables du groupe. Il s’agit de réunions prévues de longue date en vue de la publication, mercredi, des résultats du groupe au deuxième trimestre, a précisé un porte-parole de FCA.
Lundi toujours, Alfredo Altavilla, responsable des opérations de FCA pour l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique (EMEA), a présenté sa démission dans la foulée du départ du patron emblématique. Longtemps bras droit de Sergio Marchionne, Alfredo Altavilla faisait partie des successeurs potentiels à la tête du groupe.
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