Quatre ans après la disparition du MH370, le mystère reste entier
Un rapport d'enquête sur l'avion de Malaysia Airlines disparu en 2014 n'a pas apporté de nouveaux éléments pour comprendre la tragédie
Un rapport d’enquête publié lundi en Malaisie sur la disparition inexpliquée en 2014 de l’avion de Malaysia Airlines (vol MH370) avec 239 personnes à bord n’apporte aucune nouvelle information, ont critiqué des familles de victimes en colère.
Des proches de disparus espéraient que ce rapport officiel apporterait des informations leur permettant de faire leur deuil plus de quatre ans après le plus grand mystère de l’aviation civile moderne. L’équipe d’enquêteurs est «incapable de déterminer la véritable cause de la disparition du MH370», conclut ce rapport de 400 pages.
Lors d’une réunion au Ministère malaisien des transports, au cours de laquelle le document a été présenté aux proches avant sa publication officielle, certains ont critiqué ce rapport, technique à leurs yeux. «C’est tellement décevant, je suis frustrée, il n’y a rien de nouveau», a déclaré Intan Maizura Othman, dont le mari était à bord du Boeing 777 qui s’était volatilisé le 8 mars 2014, peu après son décollage de Kuala Lumpur à destination de Pékin.
Cette rencontre s’est transformée en une «vive discussion» au cours de laquelle des proches ont exprimé leur frustration, a-telle ajouté. «Beaucoup ont posé des questions», a déclaré pour sa part G. Subramaniam, qui a perdu un fils dans l’avion, mais «des réponses insatisfaisantes ont provoqué la colère de nombreux» proches.
Aucune trace
Aucune trace de l’avion n’a été trouvée dans la zone de recherche de 120000 km2 explorée dans le sud de l’océan Indien, au large de l’Australie, sur la base d’analyses satellites de la trajectoire possible de l’appareil après qu’il a dévié de sa route théorique.
Les recherches maritimes les plus importantes de l’histoire, qui avaient été entamées après la disparition de l’appareil en 2014 sous la direction de l’Australie, en coopération avec la Malaisie et la Chine, pays d’où la majorité des victimes étaient originaires, avaient été interrompues en janvier 2017. Une vingtaine de débris découverts sur le littoral de l’océan Indien au large de l’Afrique de l’Est – loin de la zone de recherche – ont été identifiés, et les autorités ont affirmé qu’ils provenaient probablement ou certainement de l’appareil. Mais ces découvertes n’ont pas permis d’élucider le mystère.
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