L’impunité supposée d’Israël
Dans son opinion parue dans Le Temps du 26 juin 2018, Monsieur Hani Ramadan ne semble pas comprendre ou vouloir comprendre les changements intervenus dans les politiques européennes et mondiales qui se sont traduites dans les faits à l’occasion du dernier conflit de Gaza. Les responsables dans les pays européens sont de plus en plus confrontés à des problèmes similaires à ceux qu’Israël expérimente quotidiennement à l’égard de l’islamisme: attentats sur leur propre sol, tentative de pénétration d’islamistes profitant des entrées de migrants, missiles pointés sur les capitales européennes, nécessité de réseaux d’informations fiables afin de prévenir des attentats, utilisation renforcée de la cybersécurité, etc. Ne serait-il pas surprenant que les responsables politiques européens ne se préoccupent pas de la sécurité collective de leurs peuples, de notre sécurité, en dépit des cris de quelques groupes politiques ou associatifs qui ont la haine de l’Occident pour toute devise? Si Gaza devait être décrite comme une prison à ciel ouvert, alors ses geôliers seraient certainement le Hamas et les autres groupes islamistes présents dans cette enclave. Geôliers qui ont été récemment dénoncés pour la première fois par une majorité à l’ONU qui a voté en juin 2018 un amendement accusant le Hamas, même si l’amendement a été rejeté du fait qu’il ne réunissait pas les deux tiers des votants. N’est-ce pas la meilleure preuve que le monde s’est adapté à la nouvelle donne, et que cette impunité supposée d’Israël rencontre une acceptation générale pour extirper – pour reprendre son terme – la «gangrène» islamiste de notre humanité?