Le Temps

Près de 30 morts dans une mosquée afghane

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Des kamikazes déguisés en femmes ont ouvert le feu sur les croyants dans une mosquée chiite vendredi, à l’heure de la prière

Un double attentat suicide perpétré par des kamikazes dissimulés sous des burqas dans une mosquée chiite vendredi, à l’heure de la prière, a fait au moins 29 morts et 81 blessés dans une province reculée de l’est de l’Afghanista­n, selon un bilan encore provisoire.

Les kamikazes ont fait irruption dans l’édifice à Gardez, dans la province de Paktia près de la frontière pakistanai­se, et ont ouvert le feu sur les croyants avant d’activer leurs charges, selon les autorités.

D’après les premières images envoyées de Gardez, les explosions ont provoqué un carnage, éclaboussa­nt les tapis et les murs de la mosquée de sang sur une grande hauteur, brisant les stucs, les ornements et les fenêtres.

Dissimulés sous des burqas

«Les assaillant­s étaient bien des hommes, portant des burqas pour dissimuler leurs vestes explosives et leurs armes automatiqu­es», a rapporté le chef de la police provincial­e, le général Raz Mohammad Mandozai. «Ils ont d’abord ouvert le feu sur la foule à l’intérieur de la mosquée avant de déclencher leurs charges.»

«Toutes les victimes sont des croyants qui étaient rassemblés pour la prière du vendredi au moment où ils ont été fauchés», a ajouté le général Mandozai. Le porte-parole du gouverneur Abdullah Hasrat a confirmé le bilan de «29 morts et 81 blessés». Ce n’est pas la première fois que des kamikazes se présentent sous une burqa, profitant du fait que les femmes sont rarement fouillées.

Voisin de la mosquée, Sayed Naimatulla­h, 30 ans, a raconté s’y être rendu juste après le double attentat suicide, pour découvrir «des croyants morts et blessés disséminés dans la mosquée. Je n’avais jamais été témoin d’une telle explosion», a-t-il poursuivi.

Cette attaque n’a pas été revendiqué­e. Mais les talibans ont rapidement fait savoir par la voix de leur porte-parole qu’ils n’avaient «rien à voir» dans ce massacre, désignant une nouvelle fois, implicitem­ent, le groupe Etat islamique (EI).

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