BMW, Daimler et VW dans le viseur de Bruxelles
L’Union européenne a ouvert mardi une enquête contre les trois constructeurs automobiles allemands. Ils se seraient entendus pour éviter de se faire concurrence sur les technologies réduisant les émissions polluantes
Déjà mise à mal par le trucage de 11 millions de véhicules diesel par Volkswagen, révélé en septembre 2015, l’industrie allemande doit répondre à de nouvelles accusations, qui pourraient de nouveau être coûteuses pour ses finances et son image.
Cette affaire avait déjà fait les gros titres à l’été 2017, révélée par l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, et la Commission européenne avait annoncé en octobre de la même année avoir effectué des inspections concernant ce cartel impliquant au total cinq constructeurs (BMW, Daimler, Volkswagen, ainsi qu’Audi et Porsche, filiales de VW).
Concrètement, la Commission cherche à savoir si le «cercle des cinq» aurait participé à des réunions où les groupes se seraient entendus en secret pour éviter toute concurrence sur le développement et le déploiement de technologies permettant de limiter les émissions nocives des gaz d’échappement des voitures.
Consommateurs lésés
«Si elle est avérée, cette collusion a peut-être privé les consommateurs de la possibilité d’acheter des voitures moins polluantes, alors que la technologie était à la disposition des constructeurs», a déclaré la commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager.
Les trois constructeurs, Volkswagen, BMW et Daimler, ont assuré coopérer avec les autorités. La Commission peut infliger de lourdes amendes aux entreprises qui s’entendent entre elles au détriment de la concurrence et des consommateurs.
▅